Le conseiller d'Etat chinois Yang Jiechi a déclaré samedi que la visite du Premier ministre japonais Shinzo Abe au sanctuaire Yasukuni était une faute qui devait être corrigée.
"Le peuple chinois ne peut être insulté et les peuples d'Asie et du monde ne peuvent être humiliés. Abe doit prendre conscience de ses méfaits, corriger sa faute et prendre des mesures concrètes pour éliminer les conséquences flagrantes de celle-ci, a indiqué M. Yang dans une déclaration.
"Nous demandons à M. Abe d'abandonner la mascarade et de corriger son attitude, sinon il se discréditera profondément auprès des pays voisins du Japon et auprès de la communauté internationale", a-t-il annoncé.
M. Yang a indiqué que la question du sanctuaire Yasukuni se résumait à savoir si le gouvernement japonais pouvait ou non se repentir de ses agressions militaristes et de sa domination coloniale passées.
"M. Abe est Premier ministre du Japon. Sa visite au sanctuaire Yasukuni n'est en aucun cas uniquement une affaire intérieure au Japon, encore moins le simple agissement d'un individu", a expliqué M. Yang.
M. Yang a noté que tout cela se résumait à discerner le vrai du faux concernant l'agression contre l'anti-agression, la justice contre le mal, et la lumière contre l'obscurité. La direction que prendront les dirigeants japonais concernant leur adhésion aux buts et principes de la Charte de l'ONU et la poursuite d'une voie du développement pacifique est une question fondamentale. Il s'agit là d'une importante affaire de principe qui pèse sur la base politique des relations japonaises avec ses pays voisins en Asie et la communauté internationale dans son ensemble.
Abe est le premier Premier ministre japonais en fonction à se rendre dans ce sanctuaire controversé depuis 2006.