L'ancien président français Valéry Giscard d'Estaing a souligné, dans une récente interview accordée en exclusivité à l'agence Xinhua, que la Chine et la France partagaient les positions "souvent très voisines" sur des questions internationales.
"Sur les grands débats internationaux, y compris maintenant, les positions de la Chine et de la France sont souvent très voisines", a déclaré cette grande figure politique française, lors de cet entretien ayant pour sujet principal le cinquantenaire des relations diplomatiques franco-chinoises.
Insistant sur "les positions très voisines" de Paris et de Beijing, M. Giscard d'Estaing a appelé à les approfondir davantage, y compris sur des dossiers délicats comme la Syrie ou la lutte contre la prolifération nucléaire.
"Par exemple, dans un dossier difficile comme la Syrie, la Chine et la France ont des positions presque identiques. Je souhaiterais qu'elles aient la même. Je suis intéressé d'ailleurs par la position chinoise que je trouve juste sur ce sujet", a-t-il détaillé.
A propos des liens unissant l'Hexagone à la Chine, M. Giscard d'Estaing a mis l'accent sur la nécessité de renforcer la coopération entre les deux pays dans le domaine de la culture mais aussi celui des relations internationales, tout en émettant le vœu de voir "l'estime mutuelle des peuples (français et chinois)" continuer de croître.
Sur le plan économique, l'ancien chef d'Etat français s'est dit "favorable à une croissance forte mais prudente de l'économie chinoise", n'ignorant pas son rôle moteur pour l'activité économique mondiale. Il a appelé à la multiplication des joint-ventures entre les entreprises des deux pays afin de leur permettre d'"échanger leur savoir" respectif.
M. Giscard d'Estaing a notamment cité à l'appui de ses propos les liens étroits entretenus par les deux pays depuis l'établissement des relations diplomatiques entre les deux pays en 1964, dont le cinquantenaire doit être célébré, le 27 janvier prochain.
L'ancien président s'est aussi remémoré la visite à Paris de M. Deng Xiaoping, leader chinois qu'il avait reçu peu après avoir été élu aux fonctions présidentielles en 1974. Puis, en 1980, il s'est lui-même rendu sur le territoire chinois pour une visite officielle, qui l'a durablement marqué.
"Je considérais que la relation avec la Chine était un élément très important de notre vie internationale et qu'il fallait lui apporter à la fois attention et soin", a-t-il confié à Xinhua.
Prenant soin d'entamer l'interview en déclarant en chinois sa joie de pouvoir célébrer, "avec le public chinois", le cinquantenaire des relations diplomatiques franco-chinoises, l'ancien président, sinophile convaincu, a affirmé que le déclic à l'origine de son apprentissage de la langue chinoise avait eu lieu en 1980, lors de son premier déplacement en Chine.