Le gouvernement de Hong Kong a mis en veille des discussions très attendues avec les leaders étudiants après que ces derniers ait menacé de poursuivre, voire d'intensifier le mouvement.
Les étudiants ont indiqué continuer les protestations à moins que des négociations conduisent à des progrès substantiels quant à leurs exigences concernant la façon dont le chef de file de la ville sera élu en 2017.
La secrétaire en chef de l'administration de Hong Kong, Carrie Lam, a déclaré jeudi que le groupe de travail de haut niveau chargé de la réforme électorale, était déçu et frustré par les récentes remarques des jeunes manifestants, et que la base d'un dialogue constructif semblait compromise.
La responsable a réaffirmé la sincérité du gouvernement à engager un dialogue avec les étudiants, mais a expliqué que pour faire avancer les choses, les deux parties doivent respecter le "fondement constitutionnel" (la Loi fondamentale) et les décisions pertinentes adoptées par le Comité permanent de l'Assemblée populaire nationale (APN).
Le 2 octobre, les responsables avaient accepté un dialogue avec la Fédération des étudiants de Hong Kong, la lettre d'invitation ne précisant pas les objectifs des discussions. Lam a par la suite souligné que le gouvernement était désappointé d'apprendre jeudi que les leaders étudiants insistaient pour que la la décision de l'organe législatif couvrant élection du prochain chef de l'exécutif soit abandonnée.
Les alliés des étudiants ont également menacé de mettre en place plusieurs boycotts dans des classes parmi les élèves du secondaire, alors que les législateurs de l'opposition envisagent de bloquer les demandes de financement à l'Assemblée législative.
Carrie Lam a fait savoir que le résultat des protestations ne doit pas dépendre de négociations, et que le gouvernement ne peut pas accepter le fait de se servir du bien-être de la population comme monnaie d'échange. Ajoutant que les fonctionnaires craignent également que des pourparlers soient utilisés comme une excuse pour inciter plus de personnes à rejoindre les manifestations.
La secrétaire n'a pas exclu d'avoir recours à la manière forte, les forces de l'ordre ayant reçu les pleins pouvoirs pour faire respecter la loi et l'ordre. Exortant les manifestants à faire notamment preuve de sagesse et de pragmatisme, afin d'établir un consensus entre toutes les parties prenantes.