Les critiques du président américain Barack Obama contre la prochaine loi antiterroriste chinoise sont tout à fait sans fondement et constituent une autre preuve de l'arrogance et de l'hypocrisie de la politique étrangère américaine.
Bien que l'adoption d'une loi chinoise soit une affaire purement interne de la Chine, M. Obama a insisté que cette mesure, qui pourrait exiger que les entreprises de technologie offrent aux autorités chinoises un accès de surveillance afin de recueillir des renseignements sur les terroristes, est "quelque chose qu'ils devront changer s'ils veulent faire des affaires avec les Etats-Unis".
Pour commencer, les clauses de ce projet de loi chinois sont écrites pour et uniquement pour acquérir plus de renseignements antiterroristes, alors que la Chine est confrontée à de graves menaces de divers terroristes sur son territoire, dont la soi-disant "Organisation de libération du Turkestan oriental".
Les terroristes utilisent aujourd'hui des technologies de plus en plus modernes pour les communications et la collaboration. Et il est devenu une pratique courante dans de nombreux pays occidentaux, y compris les Etats-Unis eux-même, de garder une surveillance étroite de l'Internet et des réseaux de télécommunications pour trouver d'éventuelles traces de terrorisme et d'autres activités criminelles.
Le FBI (Federal Bureau of Investigation) et l'Agence nationale de sécurité américaine (NSA) ont tous deux accès à l'équipement des grandes entreprises technologiques américaines.
En 2014, le directeur du FBI James Comey avait publiquement mis en garde des sociétés comme Apple et Google contre l'utilisation de clés d'encodage que les autorités chargées du maintien de l'ordre ne peuvent pas briser.
Tout en défendant la légitimité et la nécessité de comportements similaires dans son propre pays, les critiques de M. Obama contre la loi antiterroriste chinoise montrent de manière évidente l'égoïsme et l'hypocrisie de la politique étrangère américaine.
Deuxièmement, la surveillance des actions terroristes sur l'équipement des entreprises d'Internet et de télécommunications en Chine sera réalisée strictement en conformité avec la loi.
Et avec les procédures transparentes, la campagne antiterroriste de la Chine sera différente de ce que les Etats-Unis ont fait : laisser les autorités de surveillance se déchaîner, transformer la lutte contre le terrorisme en espionnage paranoïaque et épier leurs civils et leurs alliés.
En réalité, c'est le même esprit paranoïaque, comme en témoigne la sur-action de M. Obama et des membres de son cabinet quant aux clauses de la loi antiterroriste chinoise, qui a refusé l'accès au marché américain des entreprises technologiques chinoises.
Contrairement aux accusations des Etats-Unis, la loi antiterroriste de la Chine ne mettra pas de pressions réglementaires injustes sur les entreprises étrangères, car la loi s'applique à la fois aux entreprises nationales et étrangères.
En outre, pour remporter la lutte mondiale contre le terrorisme, M. Obama et son gouvernement devraient traiter la Chine sur un pied d'égalité et cesser de pratiquer des politiques étrangères fondées sur la "realpolitik" et la poursuite à court terme de ses propres intérêts unilatéraux.
Moins de trois semaines après que M. Obama a tenu un "sommet sur la lutte contre le terrorisme" à Washington et décrit le terrorisme comme l'une des plus grandes menaces de cette génération, le président américain a commencé à critiquer les efforts antiterroristes d'un autre pays, ce qui soulève la question des intentions réelles de telles accusations.
La nouvelle loi antiterroriste de la Chine peut aider à combattre le terrorisme de manière plus efficace. Toute défaite pour les terroristes est une victoire de tous les pays.
Le plus tôt M. Obama et son gouvernement comprendront cela, plus le monde pourra en profiter.