COOPERATION PLANETAIRE
Sur un fond de mondialisation, aucun pays ne peut résoudre seul le problème de la corruption. Les pays du monde entier coopèrent davantage afin d'éliminer les refuges pour les corrompus. Une tendance qui s'avère inévitable et irrésistible.
Sanguan Lewmanomont, président de la Thailande-China Law Society, a indiqué que la lutte contre la corruption ne se limite plus aux affaires intérieures d'un pays, à un moment où les pays sont plus interdépendants et leurs intérêts plus étroitement imbriqués.
"Cela exige des efforts coordonnés des pays à travers le monde. En travaillant ensemble, plus de fonctionnaires corrompus peuvent être traduits en justice", a déclaré M. Lewmanomont.
"En fin de compte, ceux qui abusent de leur poste pour accumuler frauduleusement des richesses sont passibles d'être poursuivis en justice où qu'ils aillent (...) Les pays doivent se soutenir les uns les autres dans le traitement de ces questions pour ne pas fournir de refuges aux criminels suspects", a souligné M. Perry, en faisant écho aux propos de M. Lewmanomont.
La réunion de la Coopération économique pour l'Asie-Pacifique (APEC) tenue à Beijing fin 2014 a abouti à la Déclaration de Beijing sur la lutte contre la corruption, les membres du bloc s'engageant à éliminer la corruption via l'extradition, l'assistance judiciaire et des mesures juridiques plus souples.
Les mécanismes de coopération ont maintenant commencé à porter leurs fruits. En 2014, la Chine a bouclé dix négociations sur les traités d'extradition et les traités judiciaires administratifs.
En novembre 2014, la Chine avait conclu 39 traités d'extradition et 52 traités d'assistance judiciaire pénale avec d'autres pays, parmi lesquels 29 traités d'extradition et 46 traités d'assistance judiciaire pénale ont déjà été mis en vigueur.
Parallèlement, la coopération qu'entreprend la Chine avec les Etats-Unis, le Canada et l'Australie, les trois principales destinations préférées des fonctionnaires corrompus chinois en fuite, a également connu des progrès.