La Chine s'est opposée jeudi à la candidature déposée par le Japon pour inscrire 23 mines de charbon, chantiers navals et anciennes zones industrielles au patrimoine mondial.
D'après la porte-parole du ministère des Affaires étrangères Hua Chunying, cette liste comprend des installations où des travailleurs forcés venus de Chine, de la Péninsule coréenne et d'autres pays asiatiques ont été exploités pendant la Seconde Guerre mondiale.
La République de Corée a fustigé la demande du Japon, la qualifiant de tentative de déformer et de camoufler les crimes datant de son passé colonial et brutal.
Mme Hua a exprimé la vive inquiétude de la Chine, appelant le Japon à reconnaître et à réagir de manière appropriée à ses préoccupations.
Les candidats au patrimoine mondial doivent contribuer à promouvoir la paix telle que soutenue par l'UNESCO et la Convention pour la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel.
Cependant, les demandes raisonnables d'anciens travailleurs forcés n'ont reçu ni résolution, ni réponse de la partie japonaise. "Si le Japon ignore le problème du travail forcé dans ces zones industrielles, quel signal ce pays espère-t-il envoyer à la communauté internationale ?", s'est interrogée Mme Hua.
En début de semaine, le Conseil international des monuments et des sites a donné son feu vert à la candidature du Japon pour faire reconnaître ces sites au patrimoine mondial, selon des médias japonais.
Mme Hua a déclaré que la Chine était convaincue que le Comité du patrimoine mondial traiterait ce sujet de manière responsable.