Dernière mise à jour à 14h24 le 10/10
L'ambassadeur de Chine aux Nations Unies, Liu Jieyi, a insisté vendredi sur l'importance de la mise en oeuvre réussie de l'accord de paix au Soudan du Sud, après que le Conseil de sécurité a adopté une résolution demandant l'application immédiate et intégrale de l'accord de paix conclu le 17 août dernier.
"Les parties au conflit ont formellement signé 'l'Accord de règlement du conflit au Soudan du Sud', faisant entrer le processus de paix dans une nouvelle étape. La Chine salue ce développement", a dit M. Liu après le vote de la résolution 2241, qui prolonge par ailleurs jusqu'au 15 décembre le mandat de la Mission des Nations Unies (MINUSS) dans ce pays.
Beijing espère que cette résolution "jouera dès que possible un rôle dynamique et constructif dans l'établissement de la paix et de la stabilité" dans ce pays, a-t-il poursuivi.
Pour lui, "il est impératif d'exiger de toutes les parties sud-soudanaises qu'elles honorent concrètement cet accord de cessez-le-feu, qu'elles en appliquent totalement toutes les dispositions en temps et en heure, qu'elles soutiennent fermement le rôle directeur de l'Autorité intergouvernementale sur le développement (IGAD, médiateurs est-africains) et lui apportent une aide active dans son rôle de surveillance et de mise en application de l'accord".
Concernant les menaces de "sanctions ciblées" visant ceux qui ne respecteraient pas cet accord, le diplomate a appelé le Conseil de sécurité à faire preuve de "prudence". Il a par ailleurs rappelé que "les préoccupations de certains membres du Conseil n'ont pas été apaisées". La résolution a été adoptée par 13 voix, avec l'abstention de la Russie et du Venezuela.
Pour lui, le Conseil de sécurité "aurait dû passer plus de temps à mener des discussions élargies afin de maximiser les efforts en vue de parvenir à un consensus, de maintenir l'unité du Conseil et d'assurer une application réussie de la résolution".
La MINUSS a été créée le 9 juillet 2011, jour de l'indépendance du Soudan du Sud après des années de guerre civile entre le nord et le sud du Soudan. Mais de nouvelles violences ont surgi, opposant les forces du président Salva Kiir à celles de l'opposant Riek Machar, sur fond de divisions ethniques.