Dernière mise à jour à 08h59 le 09/10
Ciblé ce jeudi par un attentat d'assassinat, le député du parti "Nidaa Tounes" (parti majoritaire au pouvoir en Tunisie) Ridha Charfeddine a révélé lors d'un point de presse que sa voiture a essuyé une rafale de tirs d'au moins 30 balles alors qu'il se dirigeait à son travail.
"La tentative d'assassinat dont j'étais victime s'est produite ce jeudi vers 9H45 (heure tunisienne, GMT+1)", a-t-il précisé.
D'après M. Charfeddine, un autre véhicule l'a attaqué alors qu'il était en route pour son lieu de travail (une usine de médicament dans la province de Sousse, aux côtes-est du pays).
Il a également affirmé qu'il n'a pas réussi à identifier le conducteur du véhicule avant que l'un des suspects, établi au siège arrière, ne tire une rafale de coup de feu envers sa voiture.
Selon certains médias locaux, les unités antiterroristes, dépêchées sur place, ont pu saisir pas moins de 30 douilles de balles qui appartenaient à une arme à 9 millimètres de calibre.
"Cette tentative d'assassinat prouve encore une fois à quel point notre pays est menacé (...) pour ainsi dire que personne n'est à l'abri", a encore averti le député.
De son côté, le secrétaire général du parti "Nidaa Tounes" Mohsen Marzouk n'a pas mâché les mots pour dire que " la tentative d'assassinat perpétrée contre Ridha Charfeddine n'est pas un acte isolé". Selon lui, "un réseau organisé est derrière ce qui s'est passé aujourd'hui".
"Le terrorisme et la corruption se veulent désormais deux faces pour une seule monnaie (...) la Tunisie a plus que jamais besoin d'une certaine unité nationale pour combattre la corruption et le terrorisme", a-t-il souligné.
Depuis 2011, une série de tentatives d'assassinats politiques ont été planifiées par des groupes extrémistes visant principalement des hommes politiques dont le militant de gauche Chokri Brahmi et le député nationaliste Mohamed Brahmi tués respectivement le 6 février 2013 et le 25 juillet de la même année.