Dernière mise à jour à 09h03 le 08/10
Les ministres des Affaires étrangères des pays membres du Dialogue en Méditerranée occidentale 5+5, qui réunit cinq pays du Sud de l'Europe et les cinq pays du Maghreb, se retrouvent mercredi à Tanger (nord du Maroc) pour débattre des questions de la sécurité et la stabilité de la région ainsi que son essor et son devenir.
La 12ème réunion des ministres des Affaires étrangères du Dialogue en Méditerranée occidentale 5+5, à laquelle prend part la société civile, est placée sous le thème "La jeunesse, gage d'une Méditerranée stable et prospère".
A cette occasion, le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, doit annoncer les priorités de la France à ses partenaires. Selon le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Romain Nadal, les ministres doivent travailler en particulier sur les enjeux économiques et sécuritaires en Méditerranée occidentale et sur la résolution des crises régionales, dans le contexte créé par la crise des réfugiés. "A Tanger, la France prendra pour deux ans la co-présidence pour la rive nord du Dialogue 5+5, que nous exercerons avec le Maroc, co-président pour la rive sud pour encore une année", a-t-il rappelé.
Comme prévu, les travaux de la 12ème réunion des ministres des Affaires étrangères du Dialogue 5+5 ont été précédés, mardi, par le Forum de la société civile. Organisé en partenariat avec la Fondation Anna Lindh, ce forum a été une occasion pour mettre en relief "la contribution de la société civile à la réflexion sur l'avenir de la Méditerranée occidentale, qui constitue un supplément d'âme à notre grand projet méditerranéen", a indiqué le ministre marocain des Affaires étrangères et de la coopération, Salaheddine Mezouar, lors de la séance d'ouverture des travaux du forum.
M. Mezouar a, à cet égard, mis l'accent sur la nécessité que la société civile s'approprie les thématiques et les enjeux actuels de la Méditerranée occidentale, en ce sens que la contribution à la réflexion sur l'avenir de cette région constitue un supplément d'âme au grand projet méditerranéen. D'après lui, la société civile se doit, plus que jamais, d'assumer ses responsabilités dans la redéfinition des priorités du Dialogue 5+5, avec un accent particulier sur le dialogue interculturel, la citoyenneté, la créativité et le développement personnel et professionnel, tout en apportant des réponses innovantes pour contrecarrer l'intolérance et la xénophobie.
En organisant le Forum de la société civile 5+5, le Maroc donne au partenariat du Dialogue des pays membres des rives nord et sud de la Méditerranée, la dimension qui lui fallait, celle de la citoyenneté, a estimé le chef de file du Réseau marocain de la Fondation Anna Lindh, Mohamed Fahmi. Il a ajouté que les questions de la sécurité et la stabilité de la région ainsi que son essor et son devenir, relèvent de la responsabilité collective autant des exécutifs que des citoyens. M. Fahmi a, à cet égard, fait savoir que la Fondation Anna Lindh, et en particulier le Réseau marocain, accompagne ce rendez-vous avec l'histoire, précisant que 9 réseaux nationaux sont présents à ce Forum, représentant les pays du partenariat comptant plus de 1 200 organisations de la société civile sur les 4 000 que compte la Fondation.
Pour sa part, la ministre marocaine déléguée auprès du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Mbarka Bouaida, a indiqué que le Forum de la société civile 5+5 a permis aux acteurs du réseau associatif des pays membres du Dialogue de se pencher sur des questions, d'une grande importance, liées notamment à la mobilité, à l'entrepreneuriat et à la formation au marché de l'emploi.