Dernière mise à jour à 09h27 le 09/09
L'armée du Soudan du Sud a demandé mardi le déploiement d'observateurs internationaux pour superviser l'accord de cessez-le-feu récemment signé par le gouvernement et les rebelles.
"Nous avons demandé des observateurs des Etats-Unis et de l'ONU pour superviser le cessez-le-feu et vérifier les accusations réciproques", a déclaré ce mardi aux journalistes le porte-parole de l'armée sud-soudanaise, Philip Aguer.
Il a également réfuté les accusations des rebelles selon lesquelles les forces gouvernementales ont attaqué leurs positions dans les Etats d'Unité et du Nil Supérieur.
"Ces accusations sont sans cesse répétées, mais elles ne sont pas vraies. Depuis la déclaration de cessez-le-feu de notre part, l'armée gouvernementale n'a mené aucune opération", a-t-il assuré.
Auparavant, le porte-parole des rebelles sud-soudanais, William Deng, avait affirmé que des hélicoptères ougandais combattant pour le compte du gouvernement du Soudan du Sud avaient bombardé les fiefs des rebelles.
L'Autorité intergouvernementale pour le développement en Afrique (IGAD, organisation intergouvernementale est-africaine), devrait déployer des observateurs pour superviser l'accord de cessez-le-feu signé le 26 août à Addis-Abeba, en Ethiopie, par le gouvernement sud-soudanais et les rebelles, sous sa médiation.
L'accord tend à mettre fin aux violences qui font rage au Soudan du Sud, le plus jeune pays du monde, depuis décembre 2013 lorsque les combats ont commencé entre soldats fidèles au président Kiir et déserteurs menés par l'ancien vice-président Machar.
Le conflit s'est rapidement transformé en guerre ouverte, la violence prenant une dimension ethnique qui oppose la tribu Dinka du président Kiir au groupe ethnique Nuer de M. Machar.
Les affrontements ont fait des milliers de morts sud-soudanais et ont forcé environ 1,9 million de personnes à fuir leurs foyers.