Dernière mise à jour à 09h11 le 09/09
Un nouveau plan d'action non contraignant en faveur des minorités persécutées au Moyen-Orient par l'Etat islamique (EI) a été présenté mardi à Paris lors d'une conférence internationale consacrée aux victimes de violences ethniques et religieuses faites au Moyen-Orient.
Co-présidée par le chef de la diplomatie française Laurent Fabius et son homologue jordanien Nasser Judeh, cette conférence a rassemblé 57 Etats dont la Chine et la Russie, une soixantaine de délégations ainsi que des représentants de l'Union européenne, mais aussi des Nations Unies dont son secrétaire général adjoint Jan Eliasson, ainsi que des organisations internationales.
Inaugurée en début de matinée par le président français François Hollande, la conférence avait été annoncée le 27 mars dernier lors d'une réunion du Conseil de sécurité des Nations Unies à New York.
"Cette conférence voulue par la France c'est une conférence qui doit être utile, qui ne doit pas faire le constat des malheurs et des atrocités (...) et doit être traduite par des conclusions, pas des incantations mais un véritable plan d'action, aussi bien sur le plan politique que sur le plan humanitaire et judiciaire" a déclaré le chef de l'Etat français lors du discours d'ouverture.
"Si nous n'aidons pas plus les pays qui accueillent alors il y aura des drames, des familles qui n'en pourront plus et il y aura cet exode qui ne cessera pas s'il n'y a pas une action d'ampleur pour que ceux qui ont quitté la Syrie et parfois l'Irak puissent être accueillis dans les pays voisins, faisons le aujourd'hui si nous ne voulons pas le faire demain dans des conditions beaucoup plus graves" a-t-il ajouté.
Le plan d'action s'articule autour de trois volets : humanitaire, judiciaire et politique; auxquels ont été consacrées trois tables rondes présidées par l'Italie, le Liban et l'Irak pendant la conférence, portant sur l'accompagnement humanitaire pour permettre le retour des personnes déplacées et réfugiées ; la lutte contre l'impunité des auteurs de ces crimes ; et enfin, la promotion d'un cadre politique nécessaire à la stabilisation, la réconciliation et la pérennisation de cette diversité, comme l'a indiqué par communiqué le Quai d'Orsay.
Parmi les mesures prises lors de cette conférence, la France s'est engagée à investir 25 millions d'euros dont 10 millions d'euros sur deux ans pour alimenter un fonds d'urgence et 15 millions d'euros apportés par l'Agence française de développement pour les camps de réfugiés notamment au Liban et en Irak.
Une conférence similaire devrait avoir lieu l'an prochain en Espagne, a précisé le Quai d'Orsay.