Dernière mise à jour à 08h13 le 21/03
"Le ralentissement de l'économie chinoise est gérable, et la clé pour la Chine est de pousser les réformes structurelles", a indiqué le secrétaire général de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), Angel Gurria, lors d'une interview accordée récemment à Xinhua.
Selon M. Gurria, le ralentissement de l'économie chinoise est un "résultat naturel" pour deux raisons. D'une part, au niveau domestique, la Chine transite vers un nouveau modèle de croissance, ce qui signifie que la consommation devient le premier moteur de croissance devant l'exportation et l'investissement et que la qualité de la croissance prime sur la quantité. D'une autre part, à l'échelle internationale, l'économie mondiale progresse à un rythme parmi les plus bas des cinquante dernières années.
"Je crois que les autorités chinoises contrôlent [le ralentissement économique]", a estimé M. Gurria, qui a ajouté que sur le long terme, la transition économique de la Chine permettra une croissance durable, car "la qualité vaut mieux que la rapidité".
Le point de vue de M. Gurria est soutenu par les recherches de l'OCDE. Dans le dernier rapport intermédiaire de l'OCDE sur les perspectives économiques publié en février dernier, les perspectives de croissance chinoise pour 2016 et 2017 sont toutes maintenues à 6,5%.
L'économiste en chef de l'OCDE, Catherine Mann, a indiqué que cela signifiait que l'organisation était confiante dans les perspectives de stabilité de l'économie chinoise.
Selon les indicateurs avancés de l'OCDE publiés début mars, l'économie chinoise est sur la voie d'une croissance stable. Cela a été décrit par le Wall Street Journal comme un "signe encourageant", car la majorité des économies importantes devraient ralentir.
Dans les années à venir, le processus d'urbanisation et la réforme du système du hukou (registre familial) soutiendront la croissance économique chinoise, et les progrès dans les domaines de l'innovation et de l'éducation ainsi que l'approfondissement de la réforme et de l'ouverture permettront d'engendrer de nouvelles forces motrices pour la croissance de la deuxième économie mondiale, a indiqué M. Gurria.
Il y a aussi des défis à relever pour l'économie chinoise, a également signalé le secrétaire général de l'OCDE, tout en se disant convaincu que la Chine est capable de surmonter ces défis avec la réforme structurelle en cours, l'amélioration du système éducatif, la consolidation des systèmes financier et banquier et la promotion de l'innovation.