Dernière mise à jour à 10h29 le 12/07
Avec la prestation de serment jeudi de Rodrigo Duterte comme 16e président des Philippines, quelques étincelles d'espoir laissent entrevoir un rapprochement avec la Chine après que les relations se soient détériorées sous le mandat de son prédécesseur, Benigno Aquino III.
Cela dit, savoir si ces étincelles pourront se transformer en flammes et réchauffer les relations bilatérales dépend de la volonté de M. Duterte de traduire les signaux positifs qu'il a émis en actes concrets et efficaces.
L'ancien maire de la ville de Davao (sud) a promis de grands changements politiques sur les fronts domestique et diplomatique.
Depuis qu'il a remporté l'élection présidentielle en mai dernier, M. Duterte a fait une série de propositions sur les relations entre Manille et Beijing, laissant à penser que le raccommodage des relations avec la Chine serait une priorité de sa politique étrangère. Il a notamment déclaré que la Chine sera le premier pays qu'il visitera après sa prise de fonction.
De tels gestes sont encourageants, en particulier dans le contexte des relations bilatérales qui se sont détériorées sous la présidence de M. Aquino, dont le gouvernement a attisé à plusieurs reprises les tensions à propos de la mer de Chine méridionale.
En violation de l'accord sino-philippin de résolution des différends en mer de Chine méridionale par des négociations bilatérales, le gouvernement Aquino a unilatéralement initié une procédure arbitrale visant la Chine, ce qui a non seulement amoindri sa propre crédibilité, mais compliqué également ce différend et les relations entre les deux pays.
Pourtant, comme beaucoup d'observateurs l'ont noté, M. Duterte cherche également le soutien des Etats-Unis sur la question de la mer de Chine méridionale et dans la quête philippine de se doter d'une influence régionale.
Pour l'heure, le nouveau président cache encore son jeu. Sa volonté affichée de poursuivre des négociations avec la Chine sur les différends en mer de Chine méridionale reste à être démontrée.
Bien que la procédure arbitrale ait volé en grande partie la vedette aux relations sino-philippines, la farce politique mise en scène par le gouvernement Aquino est loin de refléter l'intégralité des relations bilatérales.
En 2015, la Chine était le premier importateur, le deuxième plus grand partenaire commercial et le troisième plus grand marché d'exportation des Philippines. Le commerce bilatéral a atteint 45,65 milliards de dollars, en hausse de 2,7%. Ces chiffres n'offrent qu'un aperçu de l'interaction étroite entre les deux voisins.
Le nouveau gouvernement philippin a également exprimé l'espoir de coopérer avec la Chine pour développer les infrastructures de ce pays d'Asie du Sud-Est. M. Duterte aurait même dit souhaiter une exploration conjointe en mer de Chine méridionale, un principe que Beijing prône depuis longtemps.
La Chine gardant ouverte la porte du dialogue à juste titre, la balle est dans le camp de Manille. Si les déclarations de M. Duterte sur le fait de remettre les liens sino-philippins sur la bonne voie sont authentiques, il est temps pour lui d'agir.
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