La Chine et l'ASEAN réaffirment la liberté de navigation et de survol de la mer de Chine méridionale

La Chine et l'Association des nations d'Asie du Sud-Est (ASEAN) ont réaffirmé mercredi leur respect de la liberté de navigation et de survol en mer de Chine méridionale qui sont régies par les principes du droit international, dont la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer (CNUDM) signée en 1982.

Dans un communiqué conjoint publié après leur 19e sommet bilatéral à Vientiane (Laos), les deux parties conviennent également de résoudre tout conflit territorial et juridictionnel par des moyens pacifiques, sans recourir à la menace ou à l'usage de la force, par le biais de consultations et de négociations amicales entre les Etats souverains directement concernés.

La Chine et l'ASEAN s'engagent également à faire preuve de modération dans l'exercice d'activités qui peuvent risquer de compliquer un différend ou de le faire dégénérer, affectant ainsi la paix et la stabilité.

Concernant le problème en mer de Chine méridionale, les deux parties s'engagent à une application pleine et effective de la Déclaration sur la conduite des parties (DOC) en mer de Chine méridionale dans son intégralité, ainsi qu'à travailler de façon substantielle à l'adoption rapide d'un code de conduite en mer de Chine méridionale basé sur le consensus.

Le communiqué ajoute que la Chine et l'ASEAN entendent continuer de renforcer le dialogue et la coopération afin d'approfondir la compréhension mutuelle et l'amitié, de promouvoir les échanges en matière de défense et de coopération sécuritaire afin de résoudre les problèmes de sécurité communs tels que la lutte contre le terrorisme, les menaces transnationales et tout autre problème sécuritaire non traditionnel au profit de la paix et de la stabilité de la région.

S'agissant des questions économiques, les deux parties acceptent d'approfondir davantage et d'accroître la coopération économique mutuellement bénéfique, y compris par le biais de la mise en place complète et effective de la Zone de libre-échange ASEAN-Chine (ACFTA), afin d'oeuvrer en faveur de la conclusion rapide d'un "partenariat économique régional complet, moderne, global, de haute qualité et mutuellement bénéfique".

Dans ce communiqué, la Chine et l'ASEAN disent continuer de renforcer leur coopération dans le domaine de la connectivité, y compris via le renforcement des capacités et de la mobilisation des ressources pour le Plan directeur sur la connectivité de l'ASEAN 2025. Ceci passera notamment par une mise en synergie des priorités communes identifiées dans ce plan directeur et l'initiative chinoise "la Ceinture et la Route". Les deux parties entendent aussi encourager l'implication active des institutions financières multilatérales concernées.

Beijing et le bloc régional promettent également de continuer de renforcer leur coopération dans la protection de l'environnement, le développement durable et la gestion des ressources terrestres et hydrauliques, la préservation de la biodiversité et la résolution des problèmes transfrontaliers, ainsi qu'à renforcer le dialogue et la coopération dans les négociations internationales sur le changement climatique et autres dossiers environnementaux.

En ce qui concerne les relations bilatérales, les deux parties s'engagent à renforcer le Partenariat stratégique ASEAN-Chine, notamment par le biais de l'application effective du Plan d'action 2016-2020 pour la mise en oeuvre de la Déclaration conjointe sur le partenariat stratégique ASEAN-Chine pour la paix et la prospérité.

La Chine, qui encourage l'établissement de la Communauté de l'ASEAN, réaffirme son soutien en faveur du processus d'intégration de l'ASEAN et de la centralité de ce bloc au sein d'une architecture régionale sans cesse en évolution.

L'ASEAN, quant à elle, estime que le développement de la Chine est une opportunité importante pour la région et dit soutenir le développement pacifique de la Chine, ajoutant que ses pays membres réaffirment par ailleurs leur adhésion à la politique d'une seule Chine.