Dernière mise à jour à 08h39 le 27/03
En dépit de sa position éloignée dans l'hémisphère Sud, la Nouvelle-Zélande n'en est pas moins un pays important, d'autant plus qu'il mérite le titre de "pionnier de la coopération sino-occidentale".
Avec la visite ce dimanche du Premier ministre chinois Li Keqiang, arrivant d'Australie, les deux pays - qui célèbrent 45 ans de relations diplomatiques - vont chercher à accroître leur coopération pratique et à faire entrer dans une nouvelle ère leur partenariat stratégique global.
Grâce aux efforts concertés, ces relations ont connu un net développement et sont devenues un modèle de coopération mutuellement bénéfique entre deux pays aux tailles et aux systèmes sociaux différents.
La Nouvelle-Zélande a été parmi les premiers pays à reconnaître à la Chine le statut d'économie de marché, à conclure avec elle un accord de libre-échange et à rejoindre la Banque asiatique d'investissement pour les infrastructures (BAII).
L'archipel austral peut être considéré comme une extension naturelle de la Route de la soie maritime du XXIe siècle et la Chine salue sa participation à la mise en place de l'initiative "la Ceinture et la Route".
Ces trois dernières années, ces relations bilatérales ont déjà porté leurs fruits : la Chine est devenue le premier partenaire commercial de la Nouvelle-Zélande, tant à l'import qu'à l'export.
Cette coopération dans divers domaines a fait des progrès remarquables, les échanges commerciaux dépassant l'an dernier les 20 milliards de dollars néo-zélandais (14 milliards de dollars US), soit une hausse de près de 5% en un an. L'objectif est d'atteindre en 2020 la barre des 30 milliards de dollars NZ (21 milliards de dollars US).
La culture n'est pas absente non plus de ces échanges. La Nouvelle-Zélande est devenue le premier pays à signer avec la Chine des accords de coopération cinématographique en 2010 et télévisuelle en 2014, menant de nombreux projets dans ce domaine. Le pays peut aussi se targuer d'avoir été le premier au monde à compter deux centres culturels chinois.
La Chine est également le premier contributeur d'étudiants étrangers de la Nouvelle-Zélande depuis plus d'une décennie, avec quelque 31.000 élèves recensés l'an dernier dans divers établissements. Le pays compte trois Instituts Confucius et 30 sessions de cours de mandarin, tandis que cette langue est enseignée à 40.000 enfants en primaire et au collège dans plus de 300 établissements.
Côté tourisme, des chiffres officiels néo-zélandais montrent que plus de 400.000 Chinois ont visité la Nouvelle-Zélande en 2016, soit le deuxième contingent de touristes après les Australiens. Si cela continue, les touristes chinois seront en tête de ce classement en 2020.
Il n'est donc pas difficile de prédire que la visite de M. Li va grandement améliorer la confiance mutuelle, approfondir la coopération stratégique et injecter une vigueur nouvelle au développement des relations bilatérales.
Alors que la conjoncture internationale ne cesse de mouvoir, cette visite va encourager les deux pays à continuer de défendre l'ouverture et une coopération mutuellement bénéfique afin de renforcer la confiance dans la région et dans le monde.