Dernière mise à jour à 15h42 le 17/05
La province de l'Anhui, dans l'Est de la Chine, a annoncé qu'elle va délivrer un permis de résidence permanente aux talents étrangers -la fameuse « carte verte » chinoise- pour soutenir le Centre national des sciences construit dans sa capitale, Hefei.
Selon Xiao Chaoying, vice-ministre du département de l'organisation Comité du PCC de la province de l'Anhui, qui s'est exprimé lundi lors d'une conférence presse dont le contenu a été rapporté par chinanews.com, les talents étrangers de haut niveau, leurs conjoints et enfants mineurs, ainsi que les Chinois de l'étranger détenteurs de passeports étrangers et de diplômes de doctorat, qui travaillent dans la province seront en mesure de demander directement un titre de résidence permanente.
« Les Chinois ayant un passeport étranger, qui ont travaillé dans l'Anhui depuis quatre ans et qui vivent en Chine pendant plus de six mois chaque année seront également en mesure de demander la carte », a ajouté M. Xiao.
Cette nouvelle politique fait partie des efforts de l'Anhui pour inciter des talents à venir travailler au Centre global national des sciences de Hefei. « La construction du centre a été approuvée en janvier et il sera terminé en 2020, ce qui en fera le deuxième centre scientifique national après celui de Shanghai. Le projet a un besoin urgent de professionnels d'élite ayant des compétences dans les secteurs des technologies de l'information, de l'énergie, de la santé et de l'environnement », a précisé M. Xiao.
La nouvelle politique d'immigration de l'Anhui sera appliquée dans toute la province, tandis que dans les autres provinces, les programmes « carte verte » sont limitées à des zones de libre-échange ou des zones d'innovation expérimentales, avait de son côté déclaré dimanche Zhao Huaiyin, directeur adjoint du Département de la sécurité publique de la province de l'Anhui.
Selon M. Zhao, les étudiants étrangers diplômés d'universités chinoises et qui souhaitent créer une entreprise dans l'Anhui pourront demander un visa spécial pouvant aller jusqu'à cinq ans pour rester en Chine.
De même, selon chinanews.com, le gouvernement de l'Anhui organisera également dans l'avenir un ou deux salons de recrutement des talents étrangers chaque année.
« Dans nos écoles, plus de la moitié des étudiants diplômés et doctorants viennent de pays étrangers, la plupart de pays en développement, et beaucoup d'entre eux aimeraient rester en Chine après l'obtention de leur diplôme », a de son côté déclaré mardi au Global Times Chu Jianxun, vice-président de l'École d'affaires publiques, qui dépend de l'Université des sciences et technologies de Hefei de Chine (USTC).
« Sachant qu'ils ont la possibilité de rester, vivre et travailler en Chine après l'obtention du diplôme peuvent inciter les étudiants étrangers d'établir des liens plus durables et de meilleure amitié avec leurs pairs locaux », Matt Christenson, un candidat doctorat des États-Unis à l'USTC, a déclaré au Global Times mardi.
Selon M. Chu, même si l'Anhui n'est pas la province la plus développée dans la prospère région du delta du fleuve Yangtsé, elle se développe rapidement et a un grand potentiel. « L'Anhui a une vision internationale, car elle abrite beaucoup d'entreprises étrangères, ainsi que le Centre national des sciences », a précisé M. Chu.
La Chine a fait des progrès dans l'assouplissement de ses politiques de résidence et d'entrée pour les étrangers depuis septembre 2015, ce qui a permis d'attirer plus de talents de l'étranger, a rapporté l'agence de presse Xinhua, qui a précisé que le pays a ainsi émis un total de 1 576 certificats de résidence permanente aux étrangers en 2016, soit une augmentation de 163% par rapport à l'année précédente.