La Chine et le Brésil vont renforcer leurs liens commerciaux

La Chine et le Brésil ont signé mardi un mémorandum d'accord pour diversifier le commerce des services, afin d'améliorer leur structure de commerce d'échanges de matières premières et de biens.

Ce protocole d'entente, ou « Plan d'action de deux ans » comme il a été baptisé, a pour ambition d'encourager les deux pays à améliorer le commerce des services dans huit domaines, comme l'ingénierie, l'architecture, le commerce électronique, l'automatisation bancaire et le tourisme, afin d'enrichir les relations commerciales bilatérales au cours des deux prochaines années.

« La signature de ce plan d'action de deux ans aidera le Brésil à créer un secteur des services moderne, ainsi qu'à créer de nouvelles activités de commerce électronique et financières pour stimuler l'économie », a déclaré Marcelo Maia, secrétaire au commerce et aux services au Ministère brésilien du développement, de l'industrie et du commerce extérieur.

Le plan devrait également fournir de précieuses expériences aux pays du BRICS pour promouvoir la coopération commerciale en matière de services.

Bien que le commerce entre la Chine et le Brésil soit fortement axé sur le commerce de matières premières et de marchandises, comme le soja, le bœuf, le minerai de fer, les machines de construction, les produits chimiques, les vêtements et les produits pour véhicules, le commerce des services n'occupe pas une place particulièrement marquée dans le commerce bilatéral.

Les entreprises chinoises ont investi 8,39 milliards de Dollars au Brésil l'année dernière, en augmentation de 13% par rapport à l'année précédente. Selon les données du Ministère du commerce, les deux pays ont déjà commencé à intensifier leur coopération dans le développement des infrastructures, de l'énergie et des télécommunications.

« Bénéficiant de riches ressources naturelles, le Brésil était désireux d'améliorer le commerce des services et des secteurs connexes comme la logistique, le tourisme, les expéditions maritimes, la santé, l'éducation, les finances et le développement de villes intelligentes », a souligné Wang Haifeng, chercheur à l'Institut de recherche économique internationale à la Commission nationale du développement et de la réforme.

L'accord a été scellé lors de la réunion des ministres du commerce des cinq pays du BRICS –le Brésil, la Russie, l'Inde, la Chine et l'Afrique du Sud- qui a lieu à Shanghai les 1er et 2 août, avant le sommet des dirigeants du mois prochain à Xiamen, dans la Province du Fujian.

La Chine devrait continuer d'ouvrir son marché aux importations en provenance du Brésil, de Russie, d'Inde et d'Afrique du Sud et lancer une campagne de lutte contre le protectionnisme commercial. Au cours des six derniers mois, les importations chinoises en provenance de ces pays ont augmenté de 33% d'une année sur l'autre.

« Nous espérons que les pays du BRICS pourront élargir leur coopération avec les économies liées à l'initiative "Une Ceinture, une Route". Cela aidera à mieux relever les défis posés par les incertitudes que connait l'économie mondiale et générera une nouvelle dynamique de croissance », a pour sa part déclaré Zhong Shan, le Ministre chinois du commerce.

Wang Shouwen, le Vice-ministre du commerce, a quant à lui souligné que si les protectionnistes ont des doutes sur le commerce multilatéral, les pays du BRICS, en tant que grandes économies en développement, peuvent eux répondre aux sceptiques en tant qu'équipe unie et construire un mécanisme commercial suffisant.

Pour renforcer les liens commerciaux, M. Wang a annoncé que la Chine accueillera une exposition internationale sur les importations à partir de 2018 à Shanghai et qu'elle apportera son aide au commerce et stimulera l'investissement.

« La Chine va ouvrir davantage encore son marché aux autres pays du BRICS et augmenter ses importations, car ces pays sont très complémentaires en matière de commerce », a encore dit M. Wang.

Lors de leur rencontre, les ministres du commerce des cinq pays aborderont des sujets comme la facilitation des échanges et des investissements, l'amélioration de la coopération économique et technologique, ainsi que le soutien à un système commercial multilatéral à Shanghai.