Dernière mise à jour à 08h23 le 07/08
Il reste moins de 30 jours avant l'ouverture du 9e Sommet des pays BRICS, dans la ville chinoise de Xiamen (sud-est), en septembre, pendant lequel le rôle des BRICS dans la gouvernance internationale, le rétablissement de l'économie défaillante et les revers de la mondialisation seront abordés.
Le sommet, qui a pour thème "BRICS : un partenariat plus solide pour un avenir plus brillant", va réunir, du 3 au 5 septembre, à Xiamen, ville portuaire de la province du Fujian (sud-est), les dirigeants des pays membres, à savoir le Brésil, la Russie, l'Inde, la Chine et l'Afrique du Sud.
Une croissance économique forte signifie que les pays des BRICS sont devenus des acteurs majeurs dans l'économie mondiale et dans la gouvernance internationale. Ensemble, ces cinq pays ont représenté 23% de l'économie mondiale en 2016, plus du double que la part enregistrée en 2006. Les BRICS ont contribué à plus de la moitié de la croissance mondiale ces dernières années.
"La coopération des BRICS intensifie non seulement leur propre développement, mais aussi la voix des pays en développement concernant les affaires internationales", a constaté Ruan Zongze, vice-président exécutif de l'Institut des études internationales de Chine.
La Chine, qui assume cette année la présidence des BRICS, a organisé une série de réunions qui ont lieu normalement avant le sommet des dirigeants. Plus tôt cette semaine, les ministres du Commerce des pays membres se sont réunis à Shanghai et ont convenu de s'unir contre le protectionnisme et de faire tout en leur pouvoir afin d'assurer le fonctionnement du système commercial multilatéral.
Fin juillet, une conférence sur la sécurité des BRICS a été organisée à Beijing, abordant des sujets sur la gouvernance internationale, la lutte contre le terrorisme, l'Internet, l'énergie, la sécurité nationale et le développement.
En juin, les ministres des Finances et les gouverneurs des banques centrales se sont mis d'accord sur le renforcement de la coopération dans plusieurs secteurs fiscaux et financiers, dont la Nouvelle Banque de développement des BRICS et la collaboration en matière de réglementations.
"Je pense que le sommet de Xiamen de cette année va aboutir à davantage de coopération pratique et concrète, et améliorer la confiance parmi les pays des BRICS", a estimé Shen Yi, directeur du Centre des études des BRICS relevant de l'Université Fudan.
La Chine ne veut pas limiter la coopération future aux cinq pays. En mars, le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi a déclaré que la Chine devait exploiter des modalités d'expansion pour "BRICS plus" et bâtir un partenariat plus inclusif à travers le dialogue avec des pays en développement et des organisations internationales.
"BRICS plus" devrait créer des opportunités pour d'autres économies et donner une impulsion à la mondialisation économique, a fait remarquer Yaroslav Lissovolik, économiste en chef de la Banque eurasiatique de développement.
"Les propositions du ministre Wang Yi sur l'expansion de la zone de partenariat des BRICS arrivent non seulement en temps opportun à l'occasion de la présidence de la Chine au sein des BRICS, mais visent aussi à donner un nouvel élan au processus d'intégration économique, dans un contexte compliqué de montée du protectionnisme dans l'économie mondiale", a analysé l'économiste en chef.
Avec les progrès acquis ces dix dernières années et une attitude plus inclusive, les pays des BRICS sont prêts à démarrer une autre décennie d'or.