Dernière mise à jour à 08h26 le 08/08
Le sommet des BRICS, qui se tiendra en septembre prochain à Xiamen (sud-est de la Chine), sera une bonne occasion pour les pays membres de rapprocher leurs positions et d'élargir leur coopération, a déclaré un spécialiste des relations internationales.
Waheguru Pal Singh Sidhu, chercheur du think tank Brookings Institution, a déclaré à Xinhua lors d'une récente interview que le prochain sommet serait très important, car il s'agit d'une plateforme permettant de résoudre les différends entre les pays des BRICS et d'élargir leur coopération, allant des questions économiques à d'autres domaines.
L'expert, qui est également professeur invité au Centre des affaires mondiales de l'Université de New York, s'exprimait près d'un mois avant le 9e sommet annuel des BRICS, qui aura lieu du 3 au 5 septembre.
Le sommet des BRICS regroupe les pays membres - Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud -, ainsi que des participants du monde entier.
M. Sidhu pense que ce sommet permettra de donner de l'élan à la Nouvelle banque de développement des BRICS (NDB-BRICS), ainsi qu'à d'autres projets économiques, tels que les investissements dans les infrastructures.
La NDB-BRICS a été lancée avec un capital initial autorisé de l'ordre de 100 milliards de dollars lors du 6e sommet des BRICS en 2014, à Fortaleza, au Brésil. La banque a officiellement ouvert ses portes en 2015 à Shanghai.
Selon l'expert, la NDB-BRICS est cruciale pour les pays des BRICS, du point de vue géopolitique et financier.
"Les pays des BRICS, tels que la Chine et l'Inde, sont des acteurs importants dans les institutions financières internationales, mais ils ne sont pas en mesure d'obtenir le poids qu'ils méritent", a déclaré M. Sidhu.
Selon le spécialiste, les réformes des systèmes existants, tels que la Banque mondiale et le Fonds monétaire international, étaient très lentes, ce qui a conduit à la création de nouveaux systèmes alternatifs, dont la NDB-BRICS.
En termes de financement, la banque joue un rôle essentiel dans la création de nouvelles sources de financement pour soutenir les projets dans les infrastructures et le développement durable, "non seulement dans les pays des BRICS, mais aussi dans d'autres pays", a indiqué M. Sidhu.
Interrogé sur les domaines dans lesquels le groupe peut travailler ensemble à l'avenir, le professeur a appelé à une plus grande coopération dans les domaines du changement climatique, de la cybersécurité, du commerce, de l'énergie et de la lutte antiterroriste.
M. Sidhu affirme qu'une fois que les différends bilatéraux entre les pays des BRICS seront résolus, le sommet pourra vraiment "offrir la possibilité d'amener les BRICS à un nouveau niveau, pour en faire un acteur multilatéral très important".
"Les pays des BRICS peuvent parvenir à une seconde floraison (dix ans après sa création), je suis très optimiste", a-t-il ajouté.