Dernière mise à jour à 16h48 le 16/10
Edition du 15 octobre 2017 du Quotidien du Peuple, l'organe de presse officiel du Comité central du Parti communiste chinois, avec à la une la 7e session plénière du 18e Comité central du PCC. |
L'exclusion du PCC de Sun Zhengcai, ancien membre du bureau politique central et ancien secrétaire du comité du Parti municipal de Chongqing, et de onze autres hauts responsables a été approuvée durant la 7e session plénière du 18e Comité central du Parti communiste chinois (PCC) qui s'est clôturée samedi 14 octobre à Beijing.
Il a été souligné lors de la réunion que pour le Parti communiste chinois composé de plus de 89 millions de membres, un manque de discipline stricte et de règles pouvait conduire à la perte de la créativité, de la cohésion et de l'efficacité, perdant ainsi sa capacité de gouvernance et son soutien.
Depuis le 18ème Congrès national du PCC, la Chine s'est montrée déterminée dans la lutte contre la corruption. Avec plusieurs affaires traitées pour cause de violation de la loi comme celles de Zhou Yongkang, Bo Xilai, Guo Boxiong, Xu Caihong, Sun Zhengcai, et de Ling Jihua.
Fin juin 2017, de nombreux fonctionnaires ont été mis en examen, dont plus de 280 cadres de gestion intermédiaire, plus de 8 600 cadres de bureau et 66 000 officiels dans les comtés.
Plusieurs enquêtes ont été menées concernant 40 membres et membres suppléants du 18e Comité central, ainsi que 8 membres de la Commission centrale du contrôle de la discipline. Fin août, l'opération « Skynet » a permis de rapatrier 3 339 fugitifs dans plus de 90 pays et régions et de récupérer 9,36 milliards de yuans. Une quarantaine des 100 suspects listés dans un «avis rouge» par l'Organisation internationale de police criminelle (Interpol) ont été envoyés devant un tribunal.
Un total de 1,34 million de cadres ruraux et 648 000 cadres de village ont été sanctionnés. Selon Zhuang Deshui, directeur adjoint du Centre de recherche pour un gouvernement incorruptible de l'Université de Beijing, les problèmes liés à la corruption ont été vraiment pris en compte depuis le 18e Congrès du PCC en 2012. Depuis lors, de nombreuses règles ont été introduites ou révisées au sein du Parti, pour établir un système de règlements pour ses membres.
La fin de l'année 2016 a marqué le début de la réforme du système national de supervision. A l'heure actuelle, les réformes connaissent un progrès substantiel à Beijing ainsi que dans deux provinces pilotes. Un groupe de travail national anti-corruption sous la direction du Parti communiste chinois est prêt à surveiller tous les fonctionnaires exerçant des fonctions d'autorités.
Selon l'Américain Robert Lawrence Kuhn, stratège d'entreprise internationale, la campagne anti-corruption menée après le 18e Congrès du PCC a été largement soutenue par le public. Une série de mesures visant à éradiquer la corruption et le gaspillage ont modifié le style de travail et voire même la façon de penser des dirigeants de gouvernements et d'entreprises publiques.
(Par Wang Yunsong, journaliste au Quotidien du Peuple)