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Cybercriminalité : 710 personnes poursuivies cette année en Chine

le Quotidien du Peuple en ligne | 24.10.2017 14h39
Cybercriminalité : 710 personnes poursuivies cette année en Chine
Le 20 septembre 2016 à Wuhan, dans la province du Hubei, à l'occasion de la Semaine nationale de communication sur la sécurité des réseaux, a eu lieu le premier concours de compétences de sécurité des réseaux, qui a vu 30 hackers au « chapeau blanc » venus de 10 collèges et universités de tout le pays s'affronter dans une épreuve de force. Source : le Quotidien du Peuple.

Xu Yuyu était une jeune fille de 18 ans originaire du Shandong qui venait d'être admise à l'Université. Mais à la suite d'une fraude aux télécommunications, elle se fit voler 9 900 Yuans (environ 1 495 Dollars), une somme qui correspondait à ses frais scolaires. De douleur, elle fut victime d'une crise cardiaque qui lui fut fatale. En juillet 2017, le principal suspect de cette triste affaire de fraude aux télécommunications a été condamné à la réclusion à perpétuité et à la confiscation de tous les biens personnels.

Selon le Parquet populaire suprême de Chine, de janvier à septembre 2017, les procureurs ont poursuivi 334 affaires concernant 710 personnes devant les tribunaux populaires pour intrusion illégale dans les systèmes d'information et autres crimes liés à des accusations de crime informatique, soit une augmentation de 82,5% et 80,7% respectivement d'une année sur l'autre.

Selon Wang Songmiao, le porte-parole du Parquet populaire suprême, la criminalité informatique chinoise présente les caractéristiques et les tendances suivantes : les criminels sont de plus en plus jeunes, et de plus en plus professionnels ; les formes de criminalité de plus en plus cachées, les moyens criminels de plus en plus diversifiés ; enfin les conséquences des crimes deviennent de plus en plus graves.

M. Wang a précisé que les procureurs mettent actuellement l'accent sur la lutte contre la fraude, la vente, la fourniture illégale et l'accès illégal à des renseignements personnels des citoyens en matière de communications en ligne, mais aussi sur d'autres activités criminelles comme la production illégale, la vente et l'utilisation de « pseudo-stations de base », les « radios noires » (radios illégales) et les programmes de téléphonie mobile malveillants.

Selon Zhang Changjun, directeur adjoint des poursuites au Parquet populaire suprême, les poursuites contre les cas de criminalité informatique en réseau sont difficiles : trouver les preuves et prouver est difficile, nombre de sites illégaux ont une adresse physique dans un pays étrangers, il est difficile de découvrir l'ensemble de la chaîne criminelle, et cela pose beaucoup de problèmes à l'accusation. De même, l'application du droit pénal est difficile car c'est un nouveau type de crime, les criminels continuent à changer leurs moyens et méthodes criminels ; il y a aussi un manque de professionnels, car la cybercriminalité, l'identification, la qualification ont besoin de solides connaissances professionnelles, sans parler que les poursuites pour traiter de tels cas nécessitent un grand nombre de professionnels.

« Pour relever ces défis, nous prenons des mesures efficaces. Par exemple, face au problème de réunir des preuves tangibles de cybercriminalité, ces dernières années, le Parquet suprême a publié des directives sur l'examen des interpellations et des preuves, fournissant aux enquêteurs de première ligne des références pour la collecte et l'examen des preuves », a dit Zhang Xiangjun.

(Par Hou Lulu du Quotidien du Peuple)

(Rédacteurs :Guangqi CUI, Wei SHAN)
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