Dernière mise à jour à 09h56 le 24/10
La vice-Premier ministre espagnole, Soraya Saenz de Santamaria, a indiqué lundi qu'il existait encore "une chance" pour le dirigeant catalan Carles Puigdemont d'éviter que l'article 155 de la Constitution espagnole soit appliqué dans sa région.
Samedi, le gouvernement espagnol a décidé d'appliquer l'article 155 pour prendre directement les rênes de la Catalogne, telles que la trésorerie, la police et le réseau de télévision régional TV3, et pour destituer Puigdemont et son gouvernement, à la suite du référendum d'indépendance du 1er octobre dans la région.
Ce sera ratifié par le Sénat (où le Parti populaire au pouvoir en Espagne a une majorité confortable) vendredi.
Mais Mme Saenz de Santamaria a ajouté que l'article 155 pourrait encore être évité si Puigdemont "se rendait au Sénat pour faire les déclarations qu'il croit opportunes".
Elle a déclaré que le Sénat "a la capacité" de s'adapter aux circonstances et "de modifier les mesures jusqu'au dernier moment", mais a ajouté qu'il n'y a eu aucun contact entre le gouvernement central à Madrid et le gouvernement régional catalan à la suite de l'approbation de l'article 155.
Des sources de l'autorité catalane ont exclu l'organisation d'élections régionales anticipées comme un moyen d'arrêter l'article 155.
Lundi, le Parti nationaliste catalan CUP, un parti radical, a publié un communiqué qualifiant l'article 155 d'"agression" non seulement contre le gouvernement régional catalan, mais contre tout le peuple catalan et a demandé "la proclamation d'une République catalane" le plus tôt possible" et "une réponse sous la forme d'une désobéissance civile massive."