Dernière mise à jour à 08h39 le 09/07
Officiels, entrepreneurs et experts des 16 pays d'Europe centrale et orientale (PECO) ont affiché samedi leur confiance dans la coopération Chine-PECO, à l'occasion du 8e forum des entreprises réunissant les deux parties.
Ce rendez-vous est l'occasion de nouer des contacts, de dénicher des opportunités et d'encourager cette coopération au moyen d'entretiens bilatéraux, de séminaires et de présentations.
Inaugurant l'édition 2018, le Premier ministre chinois Li Keqiang a estimé que la Chine et les PECO devaient préserver ensemble la mondialisation économique et le libre-échange, maintenir un système commercial multilatéral fondé sur des règles et promouvoir avec vigueur la libéralisation et la facilitation du commerce et des investissements.
A ses yeux, la coopération du groupe "16+1" est ouverte, transparente et inclusive, respectant toujours les règles internationales, dont celles fixées par l'Organisation mondiale du commerce (OMC) et l'Union européenne.
Iliya Lingorski, économiste en chef à la Banque de développement bulgare, a confié à Xinhua être "très encouragé" par l'engagement de M. Li envers davantage d'ouverture, ce qui permettra de libérer davantage le potentiel des PECO, la région à la plus forte croissance en Europe.
Il apporte aussi son soutien à l'approche pragmatique de Beijing envers les PECO et l'UE, notant que respecter les règles de cette dernière sera profitable à la coopération Chine-PECO.
Interrogé sur les appels de M. Li à s'opposer au protectionnisme, Latchezar Dinev, président de la Chambre de commerce et d'industrie de Bulgarie, souligne que les pays se doivent de tirer les leçons de la Grande dépression des années 1930, alimentée par une hausse de droits de douane. Pour lui, s'il faut des années pour bâtir des relations commerciales entre pays, quelques mois seulement suffisent à les rompre. "Si les relations ou les chaînes logistiques se défont, c'est très difficile de s'en remettre", dit-il.
Un avis partagé par Svilen Rangelov, fondateur et patron de la start-up Dronamics, spécialisée dans les drones de fret aérien. Le chemin vers la prospérité ne peut passer que par peu ou pas de barrières commerciales, dit-il à Xinhua. Mais il se dit confiant que la coopération au sein des 16+1 va rendre les chaînes logistiques "faciles, souples et rapides".
Pour beaucoup d'entrepreneurs issus des PECO, ce forum à Sofia constitue une première approche de la Chine.
Georgi Belichev, patron de Rose Medica, une entreprise familiale bulgare produisant de l'huile essentielle de rose, se félicite ainsi d'avoir reçu "un très bel accueil" de la part de sociétés chinoises. "J'y vois un moyen positif pour nous de développer davantage de relations avec la Chine", dit-il.
Tomasz Pisula, président de l'Agence polonaise du commerce et de l'investissement (PAiH), a noté que plusieurs accords avaient été signés à la faveur du forum, notamment par l'organisme qu'il dirige. "Pour moi, la notion la plus importante est que la Chine est prête à lever certains obstacles qui existaient auparavant, à importer des produits importants pour la population chinoise. Nous espérons pouvoir en profiter".