Dernière mise à jour à 14h59 le 06/07
La Chine ne tirera « en aucun cas » le premier coup dans la guerre commerciale qui l'oppose aux États-Unis et n'agira pas en premier pour augmenter ses droits de douane, a affirmé mercredi le ministère des Finances.
Ces remarques émises par le ministère viennent en réaction à certaines informations diffusées par des médias étrangers.
« Le gouvernement chinois a réitéré sa position à de nombreuses reprises. En aucun cas nous ne tirerons le premier coup et ne mettrons en place des mesures de taxation avant les États-Unis », a déclaré le ministère.
Les bisbilles commerciales entre les deux plus grosses économies du monde sont sous les projecteurs depuis environ trois mois, depuis la signature en mars par le président des États-Unis Donald Trump d'un mémorandum présidentiel menaçant de taxer les importations chinoises.
Les États-Unis ont déclaré qu'ils taxeraient 34 milliards de produits d'importation chinoise supplémentaires à partir du 6 juillet. La Chine n'a eu d'autre choix que de répondre du tac au tac.
« Un choc tarifaire mondial majeur provoquerait des dégâts collatéraux sur l'offre, avec une augmentation des coûts pour les importateurs et une perturbation des chaînes d'approvisionnement, sans oublier une réduction du pouvoir d'achat des consommateurs », alerte l'agence de notation américaine Fitch Ratings dans un rapport paru mercredi.
Selon Li Yong, membre associé de l'Association du commerce international de Chine, les actions unilatérales de l'administration Trump sont imprudentes et contreproductives.
« Ces mesures vont à l'encontre à la fois des intérêts du monde et des intérêts à long terme des deux pays concernés. Les conséquences de ces actions pourraient bien être différentes de ce à quoi s'attend la Maison-Blanche, et à terme, elles se retourneront contre les États-Unis », affirme Li.
Selon le rapport de Fitch Ratings, les effets multiples et mondiaux d'une baisse des importations américaines pourraient être considérables et les investissements directs à l'étranger en provenance des États-Unis chuteraient probablement. Non seulement la confiance s'en trouverait amoindrie et les investissements diminués, mais un choc tarifaire à l'échelle du monde mettrait également à mal la création d'emploi.