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Au Xinjiang, les tapis conservent leur magie malgré leur développement industriel

le Quotidien du Peuple en ligne | 05.07.2018 16h36
Au Xinjiang, les tapis conservent leur magie malgré leur développement industriel
Une femme tisse un tapis à la main lors d'un atelier local dans la région autonome ouïghoure du Xinjiang en mai. (Photo Li Lei / Pour le China Daily)

Dans le nord-ouest de la Chine, une usine de fabrication de tapis contribue à stimuler le commerce entre la région autonome ouïghoure du Xinjiang et l'Asie centrale, ainsi qu'à préserver la culture traditionnelle ouïghoure.

« Les tapis sont incontournables pour tous les ménages ouïghours, quel que soit leur statut économique », a déclaré Karim Mamattinez, directeur de la manufacture de tapis du Xinjiang Parlak à Urumqi. « Certaines personnes couvrent tous les murs de leur maison avec de magnifiques tapis, c'est un symbole de richesse et de bonne fortune ».

Selon M. Mamattinez, le Xinjiang fut il n'y a pas si longtemps encore un grand importateur de tapis turcs et iraniens, car les fabricants locaux produisaient principalement des tapis tissés à la main -moins de 300 000 mètres carrés par an localement. Mais cette quantité ne pouvait plus répondre à la demande croissante dans la région, a-t-il dit.

Aujourd'hui, la production de la manufacture Parlak représente à elle seule plus de 600 000 mètres carrés de tapis par an, les recettes provenant des exportations vers l'Asie centrale dépassant les 20 millions de yuans (3,14 millions de dollars), a-t-il précisé, ajoutant que le changement était dû au soutien du gouvernement aux industries ethniques, telles que les manufactures de tapis, ainsi que les ateliers de broderie et d'instruments de musique traditionnels.

En 2014, le gouvernement central a appelé au développement des industries ethniques du Xinjiang pour stimuler l'économie et l'emploi locaux.

M. Mamattinez a déclaré que, lorsque son usine a été créée en 2009 à Urumqi, elle a bénéficié de politiques accordant aux entreprises ethniques des taux d'imposition favorables et des subventions gouvernementales.

En 2015, Parlak a mis en place un atelier pour former des gens à tisser des tapis à la main pour répondre à la demande des consommateurs haut de gamme et préserver la technique. Quand ils ont terminé leur formation, ils sont envoyés dans l'un des sept points de vente Parlak à travers le Xinjiang, notamment à Kashgar, Hotan et Aksu.

Bien que la manufacture Parlak ait été parmi les premières dans la région à fabriquer des tapis à l'aide de machines, M. Mamattinez a noté que les tapis tissés à la main ont aussi leur valeur.

« Ils peuvent être plus raffinés parce que les gens peuvent ajouter autant de couleurs qu'ils le veulent, alors que les machines sont limitées à 16 couleurs », a-t-il précisé.

Parlak a également acquis plus de 13 hectares de terres de l'administration locale l'année dernière pour établir un parc industriel de tapis, qui comprendra un centre de recherche et développement, une zone commerciale et un centre de service à la clientèle. D'après M. Mamattinez, le parc est encore en construction et devrait être mis en service d'ici 2019. Il permettra de multiplier la production de Parlak par 10 et de créer 1 200 emplois, a-t-il ajouté.

(Rédacteurs :Yishuang Liu, Wei SHAN)
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