Dernière mise à jour à 13h31 le 31/07
Le Premier ministre chinois, Li Keqiang, a mis l'accent, lors d'une réunion exécutive du Conseil des Affaires d'Etat organisée lundi, sur l'amélioration du système de surveillance portant sur le cycle complet de production des vaccins.
M. Li a fait ces remarques après avoir assisté à la présentation d'un rapport d'une équipe du Conseil des Affaires d'Etat (gouvernement central) chargée de faire la lumière sur les irrégularités de Changchun Changsheng Life Sciences Limited dans la production de vaccins antirabiques à usage humain.
Les enquêteurs ont découvert "des violations extrêmement graves" commises par le producteur de vaccins, celui-ci ayant arbitrairement modifié les processus de production, falsifié les registres de production et les dossiers d'inspection des produits et détruit des preuves, selon un communiqué publié à l'issue de la réunion.
La police a demandé l'autorisation d'arrêter les suspects impliqués dans le scandale des vaccins, a-t-on appris de ce communiqué.
Les personnes tenues pour responsables doivent être sévèrement sanctionnées et écoper de lourdes amendes, tandis que celles ayant commis des crimes doivent recevoir des peines de prison et faire l'objet d'une interdiction à vie de travailler dans l'industrie pharmaceutique, indique le communiqué.
Le contrôle couvrant la recherche et le développement, la production, la circulation et l'usage des vaccins doit être amélioré, et un mécanisme à long terme est nécessaire pour garantir la sûreté des médicaments, précise le communiqué.
Les participants à la réunion ont appelé à accélérer l'enquête ciblant l'ensemble de la chaîne de production de vaccins auprès des 46 producteurs en Chine.
Par ailleurs, une enquête approfondie visant les régulateurs concernés sera lancée avec zéro tolérance, d'après le document officiel. Les fonctionnaires soupçonnés de manquement au devoir ou de mauvaise conduite feront l'objet d'une enquête approfondie, ceux ayant accepté des pots-de-vin seront sévèrement sanctionnés, et ceux assumant les fonctions de dirigeants devront être strictement tenus responsables en fonction de la loi.
Les autorités locales recevront une aide dans le rappel et la destruction de tous les vaccins en question, tandis que les vaccins défectueux exportés seront rappelés sous supervision, avec la présentation de rapports opportuns à l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et aux pays concernés, note le communiqué.