Dernière mise à jour à 09h25 le 31/07
La Haute cour de Johannesburg a écarté la décision d'accorder à l'ancienne première dame du Zimbabwe, Grace Mugabe, l'immunité diplomatique après que cette dernière eut attaqué un mannequin local.
A l'annonce de son verdict lundi, le juge Bashier Vally a déclaré que la décision de l'ancienne ministre des Relations internationales, Maite Nkoana-Mashabane, d'accorder à Mme Mugabe l'immunité diplomatique, était contraire à la Constitution et devait être écartée.
"Il est estimé que la décision ministérielle du 19 août 2017, en termes d'immunité diplomatique afin de reconnaître au Dr Grace Mugabe l'immunité, contredit la Constitution de l'Afrique du Sud. La décision est réétudiée et écartée", a déclaré le jugement.
Grace Mugabe aurait attaqué le mannequin Gabriella Engels et deux autres femmes dans un hôtel chic du quartier de Sandton en août dernier. Mme Engels aurait été blessée au visage et a porté plainte contre Mme Mugabe pour agression avec intention de causer des blessures corporelles graves. Mme Mugabe les aurait attaquées car elles étaient en compagnie de ses jeunes fils, étudiants à l'université.
Grace Mugabe a quitté l'Afrique du Sud pour rejoindre le Zimbabwe quand elle a obtenu l'immunité diplomatique.
L'ancienne ministre des Relations Internationales, Maite Nkoana-Mashabane, a expliqué à la cour que Mme Mugabe était automatiquement qualifiée pour obtenir l'immunité en vertu de son statut de femme de chef d'Etat. Elle a également avancé que ne pas accorder l'immunité diplomatique à Mme Mugabe aurait eu des conséquences graves sur les relations entre l'Afrique du Sud et le Zimbabwe.