Dernière mise à jour à 08h14 le 07/11
"Il faut une ouverture qui profite à toutes les économies du monde, mais surtout aux peuples du monde". C'est le message, selon Jean-Lucien Bussa Tongba, ministre du Commerce extérieur de la République démocratique du Congo (RDC), qu'adresse Beijing à travers l'organisation à Shanghai de la première Exposition internationale des importations de la Chine (CIIE).
Pour la RDC, qui exporte essentiellement des produits miniers en sa qualité de premier producteur mondial de cobalt, ce salon génère de grandes attentes en termes d'ouverture du marché chinois. "Nous devons capter les opportunités et développer notre industrie et notre agriculture de sorte à pouvoir (nous) adapter à cette nouvelle donne", a estimé le ministre lors d'un entretien accordé mardi à Xinhua en marge de la CIIE.
Soulignant les immenses possibilités d'investissement dans le secteur minier offertes par son pays, M. Bussa Tongba s'est félicité des excellentes relations entre Kinshasa et Beijing, notamment en termes de construction d'infrastructures. "Des routes ont été construites grâce à la fois aux investissements chinois et à l'expertise chinoise", a-t-il noté.
Présent lors du discours d'ouverture prononcé hier par le président chinois Xi Jinping, le ministre a salué sa détermination de poursuivre l'ouverture du marché domestique. "La Chine a évolué dans ce domaine (...) Aujourd'hui, il y a une volonté politique émanant du président chinois qui indique que ce marché va être ouvert au reste du monde".
La refonte des règles internationales évoquée par le président Xi a également convaincu M. Bussa Tongba. "L'OMC organise ce système avec des règles qui existent depuis toujours (...) Les réformes, y compris au niveau global, sont essentielles pourvu qu'elles profitent à tous les Etats. Le commerce égal doit être la règle et les pays africains (l')ont toujours réclamé", a rappelé le ministre.
"Beaucoup de pays ont fondé leur expérience de développement en protégeant certains domaines d'activité économique, (mais) le libre-échange doit être la règle et le protectionnisme l'exception (...) Une industrie naissante doit être protégée, mais pas au détriment du commerce international", a développé le ministre.
"Le défi, c'est la réduction de la pauvreté, qui passe par des politiques économiques et commerciales à même de pouvoir créer des richesses, qui doivent être redistribuées de manière à ce que chacun s'y retrouve", a conclu Jean-Lucien Bussa Tongba.