Dernière mise à jour à 08h18 le 27/03
Boao, ville côtière de la province chinoise du Hainan (sud), est de nouveau au centre de l'attention du monde entier, avec l'ouverture mardi du Forum annuel de Boao pour l'Asie.
Au cours du dernier forum, le président chinois Xi Jinping avait promis des efforts constants dans la réforme et l'ouverture en annonçant une série de mesures, injectant de la confiance à une communauté internationale troublée par la recrudescence du protectionnisme et de l'isolationnisme.
Un an plus tard, la Chine a tenu ses promesses en augmentant ses importations, en élargissant son accès au marché, en améliorant l'environnement des investissements et en renforçant la protection de la propriété intellectuelle.
Pour accroître ses importations, la Chine a abaissé en 2018 les droits de douane sur différents produits, allant des automobiles et des produits de consommation aux médicaments, en baissant le niveau général des droits sur les biens importés de 9,8% à 7,5%.
Elle a également organisé en novembre dernier, à Shanghai, la première Foire internationale des importations de Chine (CIIE), qui a attiré plus de 3.600 entreprises venues de 172 pays, régions et organisations internationales et généré une valeur totale de 57,8 milliards de dollars de contrats. La foire de cette année, selon le ministère chinois du Commerce, aura une plus grande zone d'exposition et davantage de pays et d'entreprises y participeront.
Afin d'élargir l'accès à son marché domestique, la 13e Assemblée populaire nationale chinoise (APN, organe législatif suprême chinois), a approuvé, plus tôt ce mois-ci, une loi sur les investissements étrangers.
En janvier dernier, le constructeur automobile électrique américain Tesla Inc. a commencé les travaux à Shanghai de sa première usine à l'étranger. Ce projet constitue également la première usine de véhicules à énergie nouvelle totalement à capital étranger construite en Chine.
Beijing, conformément au Rapport d'activité du gouvernement de cette année, va relâcher davantage son contrôle sur l'accès au marché, raccourcir sa liste noire des investissements étrangers et permettre l'opération des entreprises entièrement détenues par des capitaux étrangers dans davantage de domaines.
Beijing fait avancer sa politique de réforme et d'ouverture pour une raison simple : il s'agit de la formule qui a transformé une Chine reculée en la seconde économie mondiale en 40 ans. La chine n'a donc pas de raison de revenir en arrière.
Un autre facteur essentiel est que Beijing pense qu'une telle approche pourrait aider le reste du monde à mieux profiter de l'abondance du développement de la Chine et à se développer de ce fait. Par conséquent, la croissance de la Chine sera davantage alimentée en cette époque d'interconnexion globale croissante.
C'est également pour cela que la Chine a proposé l'Initiative la Ceinture et la Route (ICR) et a invité le monde à rejoindre cet effort ouvert et inclusif.
Environ six ans après sa naissance, cette initiative, qui vise à relier l'Asie, l'Europe et l'Afrique à travers des routes, des voies ferrées et des ports pour accélérer et simplifier la circulation des individus, des produits et des capitaux afin de stimuler un développement commun, a connu un succès substantiel en termes de progrès et de popularité.
Lors de la tournée européenne en cours de M. Xi, la Chine et l'Italie ont signé un protocole d'accord sur la coopération dans le cadre de l'ICR, faisant de l'Italie le premier pays du Groupe des Sept (G7) à soutenir officiellement cette initiative.
Pour l'heure, plus de 150 pays et organisations internationales ont signé des accords autour de l'ICR avec la Chine.
Le Forum de cette année a pour thème "Avenir partagé, action concertée, développement commun".
Malgré les défaillances, la mondialisation a rapproché tous les pays au cours des siècles. De nombreux défis auxquels la communauté internationale fait face, tels que le changement climatique et le terrorisme, nécessitent des solutions globales.
Dans un tel contexte, réaliser un développement commun et construire un meilleur monde pour tous requiert naturellement que tous les pays choisissent la coopération et l'ouverture. Au contraire, le protectionnisme et l'isolationnisme ne donnent qu'un coup de fouet temporaire à l'économie.