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Le dialogue entre les civilisations favorise la paix et le développement, selon des experts africains

Xinhua | 22.05.2019 08h14

La Conférence sur le dialogue des civilisations asiatiques (CDCA) qui vient de se clôturer à Beijing constitue une plateforme pour le dialogue et les échanges entre des civilisations différentes, favorisant ainsi la paix et le développement dans le monde, estiment des experts africains.

Première conférence du genre, la CDCA s'est tenue sur le thème "Les échanges et la compréhension mutuelle entre les civilisations asiatiques et une communauté de destin". L'événement a attiré plus de 2.000 responsables gouvernementaux et représentants de divers milieux venus de 47 pays asiatiques et de pays extérieurs à la région, ainsi que de l'UNESCO.

Dans son discours inaugural, le président chinois Xi Jinping a appelé à une communauté de destin asiatique et mondiale. Celle-ci doit répondre aux défis communs auxquels l'homme est confronté aujourd'hui et réaliser le rêve partagé du peuple asiatique : embrasser un avenir radieux via le dialogue et l'inspiration mutuelle entre les peuples, lesquels sont des forces permettant de faire progresser les civilisations humaines.

"Je pense que ce discours est très important (...) et je l'ai suivi avec beaucoup d'attention. L'Asie a compris très tôt qu'il fallait se réunir et aujourd'hui la Chine devient le chef de peloton", pense Michel Bono Tolno, directeur général adjoint de l'Institut Confucius à l'Université de Conakry (Guinée).

"Le président Xi a rappelé qu'il y n'a pas de hiérarchie des civilisations, c'est un point très important, donc il faut se garder de faire des hiérarchies. Selon lui, le respect mutuel entre les cultures est primordial dans un dialogue", assure le Djiboutien Ali Moussa Iye, chef de la section Histoire et mémoire pour le dialogue à l'UNESCO.

Ce dialogue entre des cultures différentes "revêt une signification importante, non seulement pour les civilisations contemporaines, mais aussi et surtout parce qu'il conditionne l'harmonie de l'humanité", analyse le Malgache Lahimaro Soja, docteur en droit international et analyste en relations internationales.

"Historiquement, les diversités entre les cultures se sont souvent révélées source d'incompréhensions entre les peuples et motifs de conflits et de guerres (...) Ainsi, pour que la paix et le developpement règnent sur notre planète, l'esprit de dialogue nous semble une voie incontournable", plaide-t-il.

Les rapports entre les hommes s'inspirent toujours davantage du dialogue fraternel entre les Etats. Sans dialogue, la paix ne pourra pas être assurée de manière stable, selon lui.

Un avis partagé par M. Bono Tolno, selon qui la contradiction entre les peuples émane souvent de l'ignorance des cultures réciproques, alors que la connaissance réciproque de ces cultures favorise le croisement des peuples et réduit les contradictions.

Au plan du développement, Lahimaro Soja juge que "face à la mondialisation, aucun Etat ne peut se permettre de vivre dans l'isolationnisme sans en payer les conséquences politiques et économiques, au grand dam du développement bien entendu".

"Dès lors qu'il y a ce respect mutuel, on se respecte automatiquement, les sentiments naissent et je vois de l'intérêt à collaborer avec vous", résume Michel Bono Tolno selon qui "le respect, la discipline et la considération pour l'autre sont des éléments de culture qui sont à la base du développement de la Chine".

En tant que responsable d'un Institut Confucius, un établissement consacré à la promotion de la culture chinoise et aux échanges culturels, cet expert guinéen met également en valeur l'importance de ces échanges entre l'Afrique et la Chine et les avantages qu'ils peuvent apporter.

L'Institut Confucius de Conakry compte "plus de 700 inscrits et il y a déjà plus de 100 jeunes formés ici qui travaillent dans les sociétés chinoises. Chaque semaine, nous avons des demandes d'autres sociétés chinoises qui sollicitent des jeunes parlant la langue chinoise pour travailler", se réjouit M. Bono Tolno.

(Rédacteurs :Yishuang Liu, Gao Ke)
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