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Les participants au Forum de Saint-Pétersbourg saluent l'engagement de la Chine en faveur du multilatéralisme et de la coopération gagnant-gagnant

Xinhua | 10.06.2019 08h25

Les participants au 23ème Forum économique international de Saint-Pétersbourg ont salué les efforts déployés par la Chine pour défendre le multilatéralisme, renforcer la coopération gagnant-gagnant et soutenir le développement durable, à l'issue de la manifestation qui s'est achevée samedi.

Dans son discours prononcé vendredi devant la session plénière du forum, le président chinois Xi Jinping avait mis l'accent sur des efforts communs pour promouvoir le développement durable ainsi que la construction d'une communauté de destin pour l'humanité.

Face à de profonds changements tels que le monde n'en a pas connus depuis un siècle, M. Xi a déclaré que la Chine était prête à faire des efforts communs avec la communauté internationale afin de créer une économie mondiale ouverte et pluraliste, une société heureuse, inclusive et bénéfique pour tous, ainsi qu'une belle patrie avec une coexistence harmonieuse entre l'homme et la nature, et d'explorer une nouvelle voie de développement durable.

UN ENGAGEMENT POUR LA MONDIALISATION

Faisant écho aux remarques du président chinois, d'autres participants au forum sont convenus que la mondialisation était une tendance irréversible de notre époque et que les pays devaient travailler ensemble pour faire face aux divers problèmes et défis auxquels l'humanité est confrontée.

Ils ont souligné que la Chine est devenue une force importante dans la sauvegarde du multilatéralisme, des règles internationales et du libre-échange.

"Chacun reconnaît qu'il est nécessaire de trouver le moyen de progresser vers une mondialisation juste et qui profite à tous", a dit le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, préconisant la mise en oeuvre des objectifs de développement durable, proposés par les Nations Unies pour faire face aux défis mondiaux.

M. Guterres a rappelé les succès de la Chine dans la lutte contre la pauvreté, saluant la détermination du gouvernement chinois à éradiquer la pauvreté d'ici 2020.

"Nous devons reconnaître que les progrès les plus remarquables accomplis dans le monde en matière de lutte contre la pauvreté sont ceux que la Chine a obtenus au cours des dernières décennies", a-t-il ajouté.

S'exprimant devant le forum, le président russe Vladimir Poutine a indiqué qu'il y avait des développements inquiétants dans le monde.

Depuis la crise financière internationale de 2008, a-t-il noté, les problèmes structurels de l'économie mondiale n'ont pas été fondamentalement résolus et l'efficacité du commerce international en tant que moteur endogène de la croissance économique mondiale s'est affaiblie, donnant naissance au protectionnisme.

M. Poutine a appelé à des efforts pour trouver un nouvel ordre international sur la base d'un consensus international, dans le vrai respect du rôle fondamental des Nations Unies dans les affaires internationales, et avec une pleine considération des droits et intérêts des pays en développement.

Il a également affirmé que la Russie était prête à collaborer avec la communauté internationale pour faire face aux défis communs.

PLUS DE COOPERATION DANS LE CADRE DE L'ICR

Lors du forum, Xi Jinping a rappelé qu'il avait proposé l'Initiative "la Ceinture et la Route" (ICR) en 2013 pour réaliser une coopération mutuellement bénéfique et un développement commun entre les pays, ajoutant que l'ICR était hautement compatible avec le Programme de développement durable à l'horizon 2030 des Nations Unies en termes d'objectifs, de principes et d'approches de mise en oeuvre, et qu'elle a reçu une réponse positive et le soutien de la communauté internationale.

D'autres dirigeants ont aussi exprimé la volonté d'approfondir la coopération avec la Chine dans le cadre de l'ICR et sont convenus de renforcer la synergie entre l'ICR et leurs stratégies de développement respectives ou des mécanismes de coopération régionale, tels que l'Union économique eurasiatique (UEE) de la Russie.

Notant que la Chine "joue l'un des rôles essentiels dans l'économie mondiale", le Premier ministre arménien Nikol Pachinian a indiqué que la dynamique élevée du développement des relations entre l'Arménie et la Chine profitait également à l'UEE.

"Je pense qu'il est prioritaire de mettre en oeuvre l'idée d'associer l'UEE à l'ICR", a dit M. Pachinian, estimant que "c'est totalement logique et rationnel".

Le président bulgare Roumen Radev a également exprimé son soutien à l'ICR et a déclaré que son pays avait même proposé d'établir un centre de partenariat mondial, conçu pour l'ICR, dans sa capitale Sofia, pour accroître l'efficacité du travail en commun.

"Cela montre clairement que nous allons de l'avant et que nous attendons beaucoup de cette initiative (...) Nous sommes très intéressés par les initiatives de la Chine, ses investissements et ses projets mutuels", a dit M. Radev.

LE ROLE ESSENTIEL DE LA CHINE

Selon des experts russes, lorsque le monde fait face à une pression croissante anti-mondialisation, il est nécessaire de préserver le multilatéralisme et d'adhérer à une coopération gagnant-gagnant dans laquelle la Chine joue un rôle essentiel.

"Ce que le président Xi dit, c'est vraiment la mondialisation, construite sur les avancées scientifiques et technologiques modernes, sur les acquis du libre-échange moderne et sur les réalisations du travail de l'Organisation mondiale du commerce", a commenté Vladimir Yakounine, directeur du département de la gouvernance de l'Etat à la Faculté des sciences politiques de l'Université d'Etat de Moscou.

Le président chinois tente de faire comprendre à toutes les parties concernées qu'il serait impossible de parvenir à leurs propres intérêts au détriment des autres, a-t-il ajouté.

Alexander Lomanov, chercheur en chef au Centre d'études sur la région Asie-Pacifique de l'Institut national de l'économie mondiale et des relations internationales de l'Académie des sciences de Russie, a pour sa part affirmé que l'agenda chinois était, comme toujours, très positif et constructif.

En ce sens, a-t-il souligné, la Chine a la possibilité de s'appuyer sur ceux qui, d'ores et déjà, partagent les mêmes idées et sur ceux qui apparaîtront parmi les pays partenaires de l'ICR, y compris dans la région eurasiatique.

"Les idées chinoises ne sont pas sans fondement. Elles ont de très grandes et de très bonnes perspectives", a remarqué M. Lomanov.

(Rédacteurs :Yishuang Liu, Gao Ke)
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