Dernière mise à jour à 15h40 le 31/07
Des danseurs folkloriques se produisent le 30 juillet lors d'une conférence de presse organisée à Beijing sur les réalisations de la région autonome ouïghoure du Xinjiang au cours des 70 dernières années. (Wang Zhuangfei / China Daily) |
La plupart des stagiaires des centres de formation professionnelle de la région autonome ouïgoure du Xinjiang ont été diplômés et ont commencé à jouer un rôle positif dans la société, ont annoncé le 30 juillet des responsables de la région autonome ouïghoure du Xinjiang (nord-ouest de la Chine).
Ces centres, ont-ils déclaré, ont pour but d'aider les personnes qui ont été influencées par le terrorisme et l'extrémisme à comprendre leurs erreurs et le préjudice potentiel qu'elles pourraient causer au public.
« De nombreuses personnes ont trouvé un emploi convenable après la fin de leurs études et ont commencé à avoir des revenus considérables. En outre, elles aident également les autres à améliorer leur vie », a précisé Shohrat Zakir, président du gouvernement régional, qui a prononcé un discours à Beijing lors d'une conférence de presse sur le développement du Xinjiang organisée par le Bureau d'information du Conseil des Affaires d'Etat, le gouvernement chinois.
Selon Shohrat Zakir, les centres dispensent des cours gratuits de mandarin, transmettent des connaissances en droit et offrent des compétences professionnelles aux stagiaires peu éduqués et influencés par le terrorisme et l'extrémisme et soupçonnés d'infractions pénales mineures.
« Les centres ne sont en aucune manière des "camps de travail" comme certains les décrivent », a-t-il affirmé. « Notre objectif est de permettre aux gens de comprendre la nature de l'extrémisme, qui est souvent déguisé en religion, afin qu'ils ne soient pas attirés vers des activités mettant en danger la vie des personnes et l'unité du pays ».
Comme la plupart des stagiaires ont obtenu leur diplôme, de nombreux établissements d'enseignement sont désormais utilisés pour dispenser de brefs cours de formation sur les compétences en agriculture aux populations locales, a encore ajouté Shohrat Zakir.
Depuis la fondation de la République populaire de Chine il y a 70 ans, le Xinjiang, qui compte 25 millions de Chinois appartenant à 47 groupes ethniques, a connu de profonds changements et des progrès considérables.
Toutefois, ces dernières années, la pénétration de l'extrémisme religieux venu de l'étranger a entraîné de fréquents incidents terroristes au Xinjiang. La sécurité des personnes est devenue une préoccupation pour les habitants et les visiteurs de la région, qui couvre un sixième du territoire chinois.
Selon les réglementations de la région en matière de déradicalisation, les gouvernements au niveau des comtés ou au-dessus peuvent mettre en place des établissements d'enseignement, et notamment des centres de formation professionnelle, pour empêcher les gens de devenir victimes de l'extrémisme et même de commettre des attentats terroristes.
De son côté, Arken Tuniaz, vice-président du gouvernement régional, a souligné lors de la conférence de presse que les centres n'ont jamais ciblé des personnes appartenant à des groupes ethniques particuliers ou ayant certaines croyances religieuses, ajoutant que plus de 1 000 journalistes, diplomates, experts et chefs religieux ont visité les centres du Xinjiang depuis l'année dernière où ils ont pu constater par eux-mêmes le mode de vie des stagiaires. Beaucoup ont dit que le centre s'était révélé efficace pour éliminer l'extrémisme religieux, qui est un problème concernant le monde entier, a-t-il dit.
Les autorités locales ont pour leur part indiqué qu'il n'y a pas eu d'incident terroriste dans la région depuis près de trois ans grâce à une série de mesures adoptées pour maintenir la stabilité sociale, en particulier les centres de formation professionnelle. L'économie de la région a bénéficié de cette stabilité. En 2018, le Xinjiang a ainsi enregistré 150 millions de visites de touristes chinois et étrangers, en hausse de 40,1% d'une année sur l'autre.