Dernière mise à jour à 11h05 le 13/09
La Chine est favorable à une levée rapide des sanctions qui pèsent sur la République centrafricaine, a annoncé jeudi un envoyé diplomatique chinois.
Au regard de la situation actuelle sur le terrain et des souhaits du gouvernement centrafricain, la Chine soutient une levée rapide de l'embargo sur les armes et de diverses autres mesures de sanction visant la République centrafricaine, a déclaré Wu Haitao, représentant permanent adjoint de la Chine auprès des Nations Unies.
La situation est globalement en voie d'amélioration en République centrafricaine, et le gouvernement centrafricain est déterminé à mettre en œuvre l'accord de paix et de réconciliation qui a été conclu. De grands progrès ont été accomplis dans la réalisation des objectifs de référence préalables au réexamen de l'embargo sur les armes par le Conseil de sécurité, a-t-il déclaré au Conseil après l'adoption d'une résolution visant à assouplir cet embargo.
Cette résolution contribuera au renforcement des capacités en matière de paix et de sécurité en République centrafricaine, et permettra de promouvoir la paix et la stabilité dans le pays, a indiqué M. Wu.
La résolution stipulant par ailleurs que le Conseil de sécurité réexaminera les sanctions actuelles d'ici janvier 2020, le Conseil devrait écouter la partie centrafricaine et respecter les souhaits du gouvernement centrafricain, a déclaré l'envoyé chinois.
Le gouvernement centrafricain demande la levée de l'embargo sur les armes depuis des années, mais le Conseil de sécurité a toujours été réticent à le faire, principalement par manque de confiance en la capacité du gouvernement à gérer correctement ces stocks d'armes et à faire face à un afflux important de nouvelles armes.
En janvier, le Conseil a cependant décidé de revoir ces mesures d'embargo, à condition que des progrès soient accomplis dans un certain nombre d'indicateurs de référence relatifs à réforme du secteur de la sécurité, au processus de désarmement, à la démobilisation, à la réintégration et au rapatriement des membres des groupes armés, et à la gestion des armes et des munitions.
La République centrafricaine est plongée dans la guerre civile depuis 2012, et la présence de groupes armés a jusqu'à présent empêché le gouvernement central de réinstaurer l'autorité de l'Etat dans la majorité des régions du pays. En février, l'Union africaine a cependant négocié un accord entre le gouvernement et 14 groupes armés.