Dernière mise à jour à 09h48 le 26/09
La délégation chinoise a rejeté mardi les accusations sans fondement formulées par les Etats-Unis contre la Chine lors du débat général de la 74e session de l'Assemblée générale des Nations Unies, affirmant que la partie américaine ignorait des faits fondamentaux dans son discours et que la Chine s'y opposait fermement.
La délégation chinoise a souligné dans un communiqué qu'au cours des 40 dernières années, la Chine avait persisté dans sa réforme et son ouverture, adhéré à la voie du socialisme à la chinoise et réalisé des progrès remarquables.
Avec 800 millions de Chinois sortis de la pauvreté et contribuant pour plus de 70% à la réduction de la pauvreté dans le monde, la Chine est devenue la deuxième économie du monde et le plus grand marchand de biens. Depuis 2002, elle a continué de contribuer pour près de 30% à la croissance économique mondiale, selon le communiqué.
Ces réalisations ont été faites grâce aux efforts du peuple chinois, a déclaré la délégation.
Elle a également expliqué qu'en tant que plus grand pays en voie de développement, la Chine était fermement résolue à respecter ses engagements dans le cadre de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), notamment concernant les droits de douane, le commerce des services, les droits de propriété intellectuelle et la transparence.
Loin de nuire à un quelconque pays, l'entrée de la Chine à l'OMC a profité au monde entier grâce à son immense marché, selon le communiqué. Il n'existe pas de soi-disant atteinte aux intérêts d'autres pays.
La Chine respecte les règles de l'OMC, s'acquitte activement de ses obligations au titre des traités internationaux relatifs aux droits de propriété intellectuelle et accorde une protection et un traitement égaux aux droits de propriété intellectuelle des entreprises nationales et étrangères, peut-on lire dans le communiqué.
L'année dernière, les importations chinoises de propriété intellectuelle ont atteint 35,8 milliards de dollars, se classant au quatrième rang mondial. Aucune loi chinoise n'oblige les investisseurs étrangers à transférer des technologies, a soutenu la délégation, ajoutant que la nouvelle loi chinoise sur les investissements étrangers interdisait explicitement le transfert forcé de technologies par des moyens administratifs.
Cependant, en engageant unilatéralement une guerre commerciale avec la Chine, les Etats-Unis violent les règles de l'OMC, a-t-elle souligné. Cela porte non seulement atteinte aux intérêts de la Chine mais interfère également avec l'ordre économique et commercial international normal et aura un impact récessionniste sur l'économie mondiale.
La délégation a insisté sur le fait que la Chine ne voulait pas mener une guerre commerciale mais ne ferait jamais de compromis sur des questions de principe, et que les deux parties devraient trouver une solution mutuellement acceptable par le dialogue et des consultations sur un pied d'égalité.
Elle a noté que les affaires de Hong Kong constituaient des affaires intérieures de la Chine et ne toléreraient aucune ingérence extérieure.
La Déclaration commune sino-britannique est un document important entre la Chine et le Royaume-Uni portant sur la reprise de la souveraineté de la Chine sur Hong Kong et les dispositions transitoires connexes, et ses dispositions concernant la partie britannique ont été respectées, a-t-elle déclaré.
Aucun pays ni aucune organisation n'a le droit de s'immiscer dans les affaires de Hong Kong sous le couvert de la déclaration, a-t-elle ajouté.
"Nous avons constaté que les Etats-Unis avaient indiqué dans leur déclaration qu'ils ne cherchaient pas à créer un conflit avec un autre pays et qu'ils espéraient une coopération pacifique. Nous sommes prêts à résoudre les différends par la voie d'un dialogue fondé sur l'égalité et le respect mutuel et à parvenir à des résultats bénéfiques et gagnant-gagnant, afin de faire progresser ensemble les relations sino-américaines sur la base de la coordination, de la coopération et de la stabilité", a fait remarquer la délégation.