Dernière mise à jour à 09h34 le 07/11
Zhang Jun, représentant permanent de la Chine auprès des Nations unies, a exprimé mercredi son espoir que les États-Unis et Cuba continueraient de progresser vers une normalisation de leurs relations.
M. Zhang a tenu ces propos à l'occasion de son discours devant la réunion plénière de l'Assemblée générale des Nations unies sur la nécessité de mettre fin à l'embargo des États-Unis contre Cuba.
La Chine espère que les États-Unis aboliront leur politique d'embargo à l'encontre de Cuba aussi tôt que possible, a déclaré M. Zhang, observant que d'avril 2018 à mars 2019, cet embargo a entraîné pour Cuba une perte de 2 milliards de dollars dans le domaine du commerce extérieur ainsi qu'une perte de plus de 700 millions de dollars en actifs financiers.
"Cela est contraire aux objectifs et aux principes de la Charte de l'ONU ainsi qu'aux résolutions pertinentes de l'Assemblée générale", a-t-il dit, ajoutant que "cet embargo a également entravé les efforts du peuple cubain pour éradiquer la pauvreté et réaliser d'autres objectifs de développement durable".
Cette réunion de deux jours de l'Assemblée générale doit étudier un projet de résolution présenté par Cuba contre l'embargo imposé par les États-Unis.
M. Zhang a indiqué que la Chine voterait en faveur de ce projet de résolution, qui sera probablement adopté avec une majorité écrasante comme cela a été le cas depuis 27 années d'affilée.
Les relations entre les États-Unis et Cuba se sont dégradées depuis que le président Donald Trump est entré en fonctions en 2017. Depuis, l'administration américaine est revenue en partie sur les mesures de détente initiées par l'ex-président des États-Unis, Barack Obama, pour revenir à sa rhétorique de guerre froide, mais en maintenant les liens diplomatiques rétablis.
Les États-Unis ont imposé un embargo sur les ventes d'armes à Cuba en 1958. Cet embargo a été complété par la suite par l'introduction de restrictions de la part des États-Unis dans différents autres secteurs, y compris des sanctions sur les transactions financières, sur les échanges commerciaux et sur les voyages.
Le président Obama a mis en place des réglementations pour faciliter les contacts au niveau personnel. Toutefois, M. Trump a durci la politique de blocus par des restrictions sur les déplacements, par un renforcement de l'embargo économique et par l'adoption de sanctions contre Raul Castro, premier secrétaire du Comité central du Parti communiste de Cuba.