Dernière mise à jour à 08h41 le 18/11
La coopération entre les économies émergentes des BRICS, un important mécanisme multilatéral, constitue "une réelle chance de redistribuer les bénéfices du développement durable à travers le monde", estiment plusieurs experts de différents pays qui ont suivi le 11e sommet du bloc qui vient de se conclure à Brasilia, la capitale brésilienne.
A cette occasion, le président chinois Xi Jinping a plaidé mercredi en faveur d'un approfondissement du partenariat des BRICS dans le cadre de la nouvelle Révolution industrielle et a défendu le multilatéralisme, une position qui a remporté un large soutien, à la fois pendant la conférence mais aussi après.
Luis Antonio Paulino, professeur à la faculté de philosophie et des sciences de l'Université d'Etat de São Paulo, se dit d'accord avec M. Xi, déclarant que "chaque fois que survient une nouvelle vague d'innovation technologique, des fenêtres d'opportunité (de développement) s'ouvrent".
Observant que le protectionnisme et l'unilatéralisme empêchent les pays en développement de bénéficier des nouvelles technologies, M. Paulino salue la position de chantre du multilatéralisme défendue par la Chine, disant : "En tant que plus grande économie émergente du monde, le rôle de la Chine est crucial, non seulement pour le développement des BRICS, mais également pour celui de tous les pays en développement".
Faisant écho au discours de M. Xi, le rédacteur en chef du site d'information libanais China in Arab Eyes, Mahmoud Raya, estime que les BRICS ont créé un important mécanisme multilatéral pour leurs membres - Brésil Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud - et que leur coopération génère une "réelle chance de redistribuer les bénéfices du développement durable à travers le monde".
Qualifiant le remarquable développement de l'économie numérique et des nouvelles technologies de "force motrice puissante et fiable susceptible d'entraîner l'ensemble de l'économie mondiale", M. Raya pense que "le monde est témoin de plusieurs signes de ce changement dans les cinq économies" des BRICS.
Adhere Cavince, un expert kenyan en relations internationales qui se spécialise dans les relations sino-africaines, juge que le discours de M. Xi encourage les partisans du multilatéralisme et du libre-échange, en particulier à un moment où certains pays se replient sur eux-mêmes.
Tom Watkins, conseiller du Centre d'innovation Michigan-Chine, une organisation à but non lucratif, soutient les idées de M. Xi sur le multilatéralisme, disant que le président chinois "nous rappelle que le monde est meilleur quand nous construisons des ponts pour le connecter au lieu de consacrer du temps à construire des murs ou creuser des fossés".
"Je salue le président chinois Xi Jinping pour avoir parlé de cette préoccupation mondiale qu'est le protectionnisme commercial", confie Ismael Buchanan, professeur au département de science politique de l'Université du Rwanda.
Il exprime également son soutien à l'appel de M. Xi pour une économie mondiale ouverte, parce que c'est là "une pierre angulaire pour l'augmentation du commerce et des investissements, lesquels sont essentiels à la croissance de l'économie de n'importe quel pays".
Alvaro Echeverria, vice-président de la Chambre de commerce Asie-Pacifique au Chili, juge que ce qui compte, c'est la position de Xi Jinping en faveur du multilatéralisme et contre le protectionnisme, ainsi que la détermination à utiliser les technologies et les réformes pour favoriser un développement commun.