Dernière mise à jour à 08h27 le 27/07
Le ministère chinois des Affaires étrangères a informé vendredi l'ambassade des Etats-Unis en Chine de sa décision de retirer son consentement à la création et au fonctionnement du consulat général des Etats-Unis à Chengdu.
Le ministère a également émis des exigences spécifiques concernant la cessation de toutes les opérations et des événements organisés par le consulat général, selon un communiqué publié par le ministère.
La mesure est une réponse légitime et nécessaire à la demande injustifiée, brusque et unilatérale de Washington de fermer le consulat général de Chine à Houston. Ceci a constitué un harcèlement et une provocation à l'américaine. Les Etats-Unis doivent être tenus pour responsables des tensions actuelles dans les relations bilatérales.
La responsabilité incombe entièrement aux Etats-Unis, qui ont gravement enfreint le droit international et les normes fondamentales régissant les relations internationales, ainsi que l'accord consulaire bilatéral. Washington a délibérément sapé les relations bilatérales en émettant une nouvelle provocation politique contre Beijing.
Les Etats-Unis ont affirmé qu'ils prétendaient "protéger la propriété intellectuelle américaine et les informations privées américaines" en fermant le consulat général de Chine à Houston, mais n'ont fourni aucune preuve concrète pour étayer leurs délires.
De façon ironique, malgré les antécédents notoirement médiocres des Etats-Unis en matière de respect de la souveraineté des autres nations, le porte-parole du département d'Etat américain, Morgan Ortagus, a affirmé qu'en vertu de la Convention de Vienne, les Etats devraient "avoir le devoir de ne pas s'ingérer dans les affaires intérieures" de l'Etat d'accueil.
Il n'est pas étonnant que les médias du monde entier, y compris ceux des Etats-Unis, aient soulevé des questions sur les arrière-pensées de la provocation américaine. Citant le sénateur américain Angus King, membre de la commission du renseignement du Sénat, la chaîne CNN a rapporté que M. King n'était au courant d'aucune "information récente sur des activités chinoises particulières, que ce soit en ce qui concerne nos élections, ou toute la confrontation entre nos deux pays, qui puisse avoir motivé la décision".
La responsabilité incombe entièrement aux Etats-Unis, également parce que certains politiciens américains ont atteint un point d'hystérie en endommageant les relations américano-chinoises ces dernières années.
Au cours de ces derniers mois, certains hauts responsables de la Maison Blanche ont stigmatisé la Chine en politisant la pandémie de COVID-19. La partie américaine a également utilisé son appareil d'Etat pour réprimer les entreprises chinoises à partir d'accusations fabriquées.
Washington a par ailleurs, dans une attitude frénétique, visé les ressortissants chinois à l'intérieur de ses frontières. Outre sa répression politique contre les médias chinois aux Etats-Unis, la partie américaine a également ciblé certains étudiants chinois en Amérique en les menaçant, en les interrogeant, en confisquant des équipements électroniques personnels et même en les détenant sans raison.
Selon le porte-parole du ministère des Affaires étrangères de Chine Wang Wenbin, la partie américaine, bien avant cette récente provocation politique, avait également imposé des restrictions injustifiées aux diplomates chinois, et avait même fouillé les valises diplomatiques sans autorisation et saisi des articles officiels.
La fermeture unilatérale du consulat général de Chine à Houston est une étape supplémentaire dans l'escalade sans précédent des Etats-Unis contre la Chine. La Chine n'a guère d'autre choix que d'y riposter.
La campagne anti-Chine de Washington a deux motivations. La première est qu'en s'en prenant à la Chine alors que la pandémie de COVID-19 continue de faire rage, certains politiciens américains, qui ont longtemps été critiqués pour leur gestion désastreuse de la crise sanitaire et pour les tensions raciales croissantes dans le pays, se bousculent pour rejeter la faute et calomnier la Chine.
On note dans un second temps la tentative désespérée de certains politiciens américains d'améliorer des sondages en baisse au cours de cette année électorale, en stigmatisant la Chine et en politisant les relations bilatérales.
En initiant et en intensifiant la provocation contre la Chine, certains politiciens américains mettent en danger non seulement l'une des relations bilatérales les plus importantes au monde, mais aussi l'ordre international fondé sur des règles.
L'histoire a montré que des relations Chine-Etats-Unis constructives étaient avantageuses pour les deux parties, et qu'aucune des deux ne pouvait supporter les coûts d'une confrontation pleine et entière. Il incombe désormais aux Etats-Unis d'empêcher la détérioration des relations bilatérales.