Dernière mise à jour à 08h45 le 27/07
Des universitaires internationaux ont estimé samedi que les déclarations et les actions agressives du gouvernement américain à l'égard de la Chine constituaient une menace pour la paix mondiale et qu'une nouvelle guerre froide potentielle contre la Chine était contraire aux intérêts de l'humanité.
Ces commentaires ont été formulés lors d'une réunion virtuelle sur la campagne internationale contre une nouvelle guerre froide contre la Chine, qui a réuni des experts de plusieurs pays, dont les Etats-Unis, la Chine, le Royaume-Uni, l'Inde, la Russie et le Canada.
Jenny Clegg, maître de conférences en études internationales à l'Université du Lancashire central, a déclaré que les relations entre la Chine et les Etats-Unis étaient parmi les plus importantes relations bilatérales du monde et que leur détérioration constituerait une menace importante pour la paix mondiale.
John Ross, maître de conférences à l'Institut Chongyang de l'Université Renmin de Chine, a énuméré les menaces de guerre des Etats-Unis, notamment le lancement de guerres majeures en Irak et en Libye, la décision dangereuse de se retirer du Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI) et les sanctions unilatérales contre l'Iran et le Venezuela.
"Bien sûr, une menace de guerre contre la Chine elle-même serait une catastrophe inimaginable", a-t-il déclaré.
Medea Benjamin, cofondatrice de Codepink, une organisation communautaire dirigée par des femmes et oeuvrant dans le but de mettre fin aux guerres américaines, a estimé qu'il était préoccupant que les dirigeants américains dénonçaient une nouvelle "agression chinoise" alors que les Etats-Unis eux-mêmes avaient des bases militaires dans le monde entier.
"Les Etats-Unis doivent comprendre que la Chine n'est pas notre ennemi. Nous appelons à la coopération avec la Chine", a déclaré Mme Benjamin.
Margaret Kimberley, chroniqueuse au Black Agenda Report, a affirmé que le gouvernement américain avait porté de fausses accusations contre la Chine sur les questions relatives au Xinjiang et au contrôle de la pandémie de coronavirus et que la fermeture forcée du consulat général de Chine à Houston violait le droit international.
Certains experts présents à la réunion ont publié une déclaration appelant la partie américaine à prendre du recul par rapport à cette menace de guerre froide et aussi par rapport à d'autres menaces dangereuses pour la paix mondiale dans lesquelles elle est engagée.
Selon eux, les Etats-Unis vont dans la mauvaise direction en se retirant du traité FNI et de l'Accord de Paris sur le changement climatique, et en se désengageant de plus en plus des institutions des Nations Unies.
"Nous sommes favorables à ce que la Chine et les Etats-Unis fondent leurs relations sur un dialogue mutuel et se concentrent sur les questions communes qui unissent l'humanité", indique la déclaration, qui appelle à un effort collectif pour relever les défis mondiaux tels que le changement climatique, la pandémie et le développement économique.