La 66e édition du Festival de Cannes s'est clôturée, le 26 mai, au Grand Théâtre Lumière de la station balnéaire française. Pour les cinéastes chinois, qui ont de plus en plus compris l'importance de « sortir des frontières » pour le septième art de leur pays, le Festival n'est pas seulement une rencontre artistique pour se faire connaître, mais aussi une occasion d'échange commercial de l'industrie cinématographique du monde entier.
En fait chaque année, à l'occasion du Festival de Cannes, deux scènes se déroulent parallèlement : l'une est plutôt du côté artistique et composée de projections de films, de conférences de presse et de tapis rouges où s'activent de grands réalisateurs et acteurs ; l'autre est le Marché du film, où se réunissent des représentants de l'industrie du septième art du monde. Cette année à Cannes, la présence des acteurs du marché cinématographique des régions asiatiques, la Chine en tête, a été particulièrement forte.
Cette année marque la 10e année de présence du cinéma chinois sur le Marché du film de Cannes, où sa présence est renforcée dans quatre aspects : l'augmentation de la superficie des stands chinois à 72 m2 ; la hausse du nombre des exposants, au total 68 entreprises cinématographiques chinoises s'y sont inscrites ; la multiplication des films présentés sur le Marché (au total une trentaine de productions chinoises) ; la diversification des formes de coopération, certains acteurs chinois sont venus pour la pré-vente, alors que d'autres cherchaient plutôt des collaborateurs étrangers.
Chaque jour durant le Festival, des producteurs du film étrangers ont visité les stands chinois. Un compositeur français très connu s'est fait fort de travailler avec les cinéastes chinois. Certains exposants européens, qui avaient dû fermer leurs stands avant le terme prévu à cause du manque de visiteurs, envisageront de chercher des « opportunités chinoises » à l'occasion du Festival du film de Shanghai de cette année et du Festival du film de Beijing de l'année prochaine. Le président de la Fédération de l'industrie du film d'Inde a, quant à lui, fait part qu'il invitera la Chine à participer au Sommet du film de l'Inde, dans un souhait de renforcer les échanges entre les deux grands pays du septième art de l'Asie.
Pour cette 66e édition du Festival de Cannes, une grande partie des films en lice sont des co-productions. La co-production sino-française dans le domaine cinématographique remonte à l'année 1958, avec le film Le Cerf-volant du bout du monde. De 1979 à 2009, il y a eu au total 7 films nés de la coopération des cinéastes chinois et français. Et depuis 2010, où un accord concernant la coproduction de films a été signé entre ces deux pays, le nombre de film coproduits ne cesse d'augmenter. La coopération sino-française dans le domaine du septième art affiche un fort potentiel.
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