Huit écrivains et éditeurs chinois de science-fiction ont reçu les plus hautes distinctions vendredi lors de la 4e cérémonie de remise des prix Xingyun (nébuleuse), prix chinois de la littérature de science-fiction.
A cette occasion, les écrivains nés après les années 1980 ont consolidé leur place en tant que force motrice de ce courant littéraire en Chine.
Les prix, repartis en huit catégories, ont récompensé 40 finalistes auteurs d'oeuvres de science-fiction, dont "l'Ether", "Finir en exil" et "Le Rail à grande vitesse". Selon les organisateurs, le concours a reçu plus de 30.000 votes du public.
Chen Qiufan, un Pékinois de 32 ans et employé chez Google, a remporté les prix du meilleur roman et du meilleur écrivain de science-fiction avec son oeuvre "la Marée de Déchets".
Ce roman décrit la Chine comme un pays en proie aux conflits, suffisamment puissant pour convaincre d'autres pays d'accepter ses idéologies, mais pas assez pour tirer sa population de la pauvreté.
"La jeune génération, qui a agrandi en voyant la révolution des sciences et des technologies de même que l'explosion de l'information, est plus ouverte à la nouveauté et a davantage l'audace de se lancer dans de nouveaux styles d'écriture tels que la science-fiction", a affirmé M. Chen.
Bien que considérée comme un important moyen de populariser la sciences et de développer l'imagination, la science-fiction reste encore marginalisée dans la société chinoise, avec seulement un petit nombre de publications.
"Les auteurs de science-fiction chinois sont à peine connus dans le reste du monde, mais une véritable originalité de création est quelque chose dont ils peuvent être fiers. Ceci est la la signification de ces prix", a souligné Jiang Xiaoyuan, président du jury de cet événement.
Ce prix annuel lancé en 2010, le seul prix international récompensant les auteurs de science-fiction en langue chinoise, a été organisé par l'Association mondiale de la science-fiction chinoise, basée à Chengdu, capitale de la province du Sichuan (sud-ouest).