La ministre française de la Culture et de la Communication, Fleur Pellerin, s'est félicitee de la décision du Comité intergouvernemental du patrimoine immatériel d'inscrire le Gwoka - musique, chants, danses et pratique culturelle constitutifs de l'identité guadeloupéenne - sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'Humanité, a-t-on appris jeudi d'un communiqué du ministère français de la Culture.
Le Gwoka est pratiqué par tous les groupes ethniques et religieux de la société guadeloupéenne. Il combine le chant responsorial en créole guadeloupéen, les rythmes joués aux tambours ka et la danse.
Dans sa forme traditionnelle, le Gwoka associe ces trois domaines d'expression en valorisant les qualités individuelles d'improvisation. Les participants et le public forment un cercle dans lequel les danseurs et le soliste entrent à tour de r?le, en faisant face aux tambours. Le public marque le rythme et chante le refrain imposé par le soliste.
La pratique et le savoir-faire liés à la fabrication des tambours ka se transmettent de fa?on informelle, dans le cercle familial et amical, mais aussi de plus en plus dans des ateliers et des écoles de danse et de musique traditionnelles.
Le Gwoka est un élément emblématique de la société guadeloupéenne et ses expressions contemporaines explorent de nouvelles pistes musicales, chorégraphiques ou chantées. Il accompagne les temps forts de la vie quotidienne ainsi que les manifestations festives, culturelles et profanes, selon les informations du ministère.
Cette inscription a eu lieu lors de la 9e session du Comité intergouvernemental du patrimoine immatériel qui se tient du 24 au 28 novembre à Paris au siège de l'Unesco, en présence de 950 participants. Treize éléments du patrimoine culturel immatériel de la France sont désormais inscrits sur les listes de l'Unesco.