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Le boom des médias citoyens en Chine (2)

La Chine au présent | 18.12.2015 08h29

Wang Kai, ancien commentateur de l'actualité de CCTV, s'est dit un jour qu'il devrait diffuser les histoires qu'il raconte à sa fille sur la blogosphère. Succès total. En 2013, il quitte CCTV et ouvre une page publique WeChat intitulée « Contes de Oncle Kai » et une station de radio en ligne sur une plate-forme d'audio-partage.

Après son départ de CCTV, Wang Kai a erré quelques temps à la recherche d'un nouvel objectif. Aujourd'hui, il est confiant et est devenu un pro des médias citoyens. « Les médias citoyens, c'est d'abord plus d'individualité, la liberté et enfin la détente. S'il fallait ajouter autre chose, je dirais que c'est durable », décrit Wang Kai.

En octobre 2014, Fang Yimin a ouvert son média citoyen : « Le Monde imaginé par Rebecca ». Mais son autre casquette, c'est journaliste cinéma pour le Nanfang Metropolis Daily.

Sa page WeChat a pour mot d'ordre « Rendons la mode plus intéressante ! », et guide les femmes dans leur habillement, les achats et même l'ajustement. Sa page ressemble à une revue de mode qui se renouvelle tous les jours. Et elle est très appréciée par les working women. En moins d'un an, le nombre des suiveuses de la page a dépassé les 450 000. Pour certains articles, le nombre de vues a dépassé les 100 000.

Les gens venant des médias traditionnels ont un avantage naturel lorsqu'ils ouvrent un média citoyen. Quand la plupart des pages publiques ne peuvent que faire du copié-collé d'article ou du transfert de contenu, eux savent écrire des contenus accrocheurs et originaux.

Leur expérience et leurs ressources journalistiques acquises dans les médias traditionnels est un véritable atout. La page « Le Diable s'habille en ZARA » était au début l'affaire de trois anciens journalistes de la revue Entrepreneurs chinois. Parmi les articles publiés au début du lancement de la page, ceux sur les entrepreneurs chinois ressemblaient plus à des notes d'interview qu'à de véritables articles comme ceux des médias traditionnels, leur style plus dégagé et plus libre a attiré les lecteurs. L'article Les Histoires d'un Magnat qui décrit l'histoire d'un investisseur très connu en Chine a par exemple fait le tour des réseaux sociaux chinois.

« Nous sommes des journalistes financiers aguerris. Nous connaissons l'éthique et les modes de fonctionnement des médias traditionnels consacrés à la finance. Nous avons une riche expérience professionnelle, mais avons aussi été frustrés par cette éthique », nous explique Lin Mo, un des fondateurs de « Le Diable s'habille en ZARA ».

« L'éthique des journalistes financiers implique objectivité et respect des règles. Mais l'argent est un thème récurrent dans les rapports sociaux. Alors pour ne pas traiter ce sujet d'une autre façon, voire de façon divertissante ? », nous fait-t-il remarquer.

Le nombre des suiveurs de leur page augmentant, Lin Mo et ses partenaires ont obtenu un financement et leur page est devenue une référence en matière de conseil financier et commercial.


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(Rédacteurs :Yin GAO, Wei SHAN)
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