Dernière mise à jour à 08h30 le 30/12
Un anneau vieux de 600 ans, et qui passe pour avoir appartenu à Jeanne d'Arc, va être mis aux enchères par Timeline Auctions à partir du 27 février, et devrait rapporter entre 14 000 et 20 000 Dollars US. Rien ne prouve formellement que l'anneau en lui-même était bien la propriété de Jeanne d'Arc, mais selon Timeline, les mots correspondent à sa description de l'anneau, et son ancienneté remonte à un cadeau fait à l'origine par le cardinal Henry Beaufort, qui était présent lors du procès et de l'exécution de Jeanne d'Arc en 1431.
La bague a été transmise à travers les générations par le Roi Henry VII d'Angleterre et a finalement atterri entre les mains d'Ottoline Morrell, aristocrate anglaise et femme du monde de la Belle Epoque, qui fit cadeau de l'anneau à son conjoint de l'époque, le peintre Augustus John, lequel vendit la bague en 1914 à un gardien des Armoiries Royales, avant qu'il soit finalement acquis par un homme originaire de l'Essex, en Angleterre.
Selon Brett Hammond, directeur exécutif de Timeline Auctions, « Dans mon esprit, il y a peu de doute, c'est sa bague. Avoir un autre anneau du 15e siècle qui correspond parfaitement à sa description, ce serait vraiment plus qu'une coïncidence. C'est un anneau vraiment intéressant, et nous avons le privilège d'être en mesure de le vendre ». De fait, la bague correspond à la description, révélée dans les minutes du procès, donnée par Jeanne d'Arc elle-même, et qui faisait état d'une inscription « Jhesus Maria » ainsi que trois croix et fait d'or ou de laiton. Elle a affirmé qu'il était sur sa main quand elle a touché St Catherine, qui lui était apparue lors d'une de ses visions.
Jeanne d'Arc, également connue sous le sobriquet de Pucelle d'Orléans est devenue une légende dès son vivant, avant d'être canonisée par l'Eglise, pour les contributions qu'elle a apportées au début du 15e siècle au cours de la guerre de Cent Ans (1337-1453), pendant laquelle elle libéra notamment la ville d'Orléans. Après avoir affirmé avoir eu des visions de saints qui lui disaient de chasser les Anglais hors de France, elle transforma la bataille en une guerre religieuse. Brûlée sur le bûcher par les Anglais à l'âge de 19 ans, elle a été reconnue sainte par l'Eglise catholique en 1920 par le pape Benoît XV.