Dernière mise à jour à 08h32 le 11/01
La ministre française de la Culture et de la Communication, Fleur Pellerin, a rendu hommage au créateur André Courrège, décédé jeudi à l'âge de 92 ans, a indiqué samedi le ministère français de la Culture et de la Communication dans un communiqué.
"Avant de se lancer dans la haute couture, André Courrèges avait étudié l'architecture à l'école des Ponts et Chaussées. Cette première passion marquera profondément toute sa carrière dans la mode, tout son art de dessiner, de construire, de bâtir une robe", a rappelé la ministre.
"C'était un esprit novateur particulièrement en phase avec les changements qui commençaient à agiter la société française des années soixante. On vit alors un créateur futuriste et féru de formes géométriques oser des choses que l'on n'avait encore jamais vues dans la haute couture : des imperméables parachutes, des chapeaux plateaux, des pantacourts, l'usage du plastique (...) et bien sûr la mini jupe, dont Courrèges fut certainement l'un des plus grands promoteurs", a-t-elle déclaré.
"On garde souvent le souvenir d'un univers tout en blanc. Mais, en vérité, le grand couturier savait aussi jouer avec audace des plus forts contrastes entre couleurs pures. Il aura finalement été l'inventeur d'un univers de formes et de couleurs où l'élégance ne pouvait se concevoir sans fantaisie, sans humour, sans la plus grande liberté d'esprit et de mouvement. Courrèges rendait heureuses les femmes qu'il habillait", a indiqué Mme Pellerin, ajoutant: "J'adresse mes condoléances à sa famille, ses proches et au monde de la mode qui perd l'un de ses membres les plus illustres."
Né à Pau le 9 mars 1923, André Courrèges entre en 1950 chez le couturier Cristobal Balenciaga, qui lui apprend le métier et chez qui il restera 11 ans. Il y rencontre sa future femme, avec qui il ouvre en 1961 sa maison de couture et connaît un succès phénoménal.
Ses défilés étaient de vrais concepts, avec l'installation d'une gigantesque bulle transparente dans le Jardin des plantes à Paris en 1980.
En 1985, il avait investi un grand hôtel de Tokyo pour un événement mode et musique, au cours duquel les plus grands airs de la musique française étaient interprétés par 130 musiciens.