Des cœurs de vache utilisés dans les anciennes cosmétiques

Un sac en cuir et des bâtons cosmétiques ont été excavés du cimetière Xiaohe. (Photo:China Daily)

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Certains pourraient trouver que les cires, huiles et émollients sont très difficiles à digérer, mais les habitants préhistoriques de la région autonome ouïgoure du Xinjiang (nord-ouest de la Chine) ont réalisé des bâtons cosmétiques pour leurs femmes à partir d'une matière un peu plus comestible il y a plus de 3500 ans.

Selon les derniers rapports des recherches archéologiques publiés jeudi, les bâtons cosmétiques rouges enterrés avec les femmes dans le cimetière Xiaohe (1980-1450 avant JC) étaient fabriqués à partir de cœurs de vache.

"Lors de précédentes fouilles, un certain nombre d'articles de bronze articles et autres reliques inorganiques ont été découverts. Mais ces outils de cosmétiques constitués de matières organiques, sont très rares, car beaucoup plus difficiles à préserver", a indiqué Yang Yimin, un enseignant du Collège des sciences humaines et sociales de l'Université de l'Académie chinoise des sciences, et auteur de la recherche venant de paraître récemment.

Ces bâtons cosmétiques rouges, d'environ 6,5 cm de longueur et 0,9 cm de diamètre, ont été trouvés dans des sacs en cuir enterrés aux côtés des cadavres momifiés de plusieurs femmes. Les scientifiques en ont déduit qu'ils ne servaient pas seulement à se maquiller, mais aussi peindre des reliques qui ont été excavées du cimetière Xiaohe.

Des échantillons prélevés ont été soumis à un rayonnement synchrotron de micro-tomographie aux rayons XX-ray, ont permis de révéler qu'ils ont été fabriqués à partir de cœurs de vache couverts en pigment, en analysant la structure intérieure et protéines constitutives.

"La couleur rouge est habituellement utilisée comme un symbole pour le culte du sang, et le cœur est l'un des organes les plus importants chez les bovins, comme le centre de la circulation sanguine. Cela indique que les bâtons cosmétiques ont été utilisés pour peindre des visages humains ou le rouge était significatif, peut-être sacré, concernant les objets utilisés dans le cadre du comportement religieux du peuple Xiaohe", a noté Yang.

Le Cimetière Xiaohe est un site de l'âge de Bronze Age comprenant plus de 160 tombes situées dans l'est du bassin du Tarim au Xinjiang. Découvert dans les années 30 par une équipe d'archéologues suédois, mais qui n'a pas été fouillé avant 2002.

"Au cours des dernières années, un certain nombre de découvertes importantes ont été faites au cimetière Xiaohe, permettant d'ouvrir une nouvelle fenêtre sur notre compréhension des habitants de cette région, la vie préhistorique et le début de la communication entre les deux cultures orientale et occidentale", a déclaré Li Wenying, un chercheur de l'Institut des reliques culturelles et d'archéologie d'Urumqi, la capitale du Xinjiang.

Des recherches antérieures ont relevé que les résidents de Xiaohe avaient des cheveux et cils cheveux, indiquant que le gène de mélange entre l'Est et l'Ouest avait déjà commencé il y a au moins 4000 ans.

Les "cosmétiques" nouvellement retrouvées sont l'un des indices qui montrent que les femmes à cette époque ont joué un rôle central et religieux, jouissant d'un statut social élevé.