Les gens sont plus disposés à faire de petits achats comme les cosmétiques
Fang Jingqi, 32 ans, a confié que la chose la plus importante pour elle en ce moment était de développer un mode de vie plus économe, parce que son travail en tant qu'agent immobilier est en récession. La jeune femme, fanatique des sacs Hermès, en achetait un nouveau presque tous les deux mois, mais Fang a indiqué ne pas avoir fait un tel achat depuis au moins six mois. Pour compenser la perte de son ‘passe-temps', elle se tourne actuellement vers les cosmétiques moins chers, tels que les rouges à lèvres, qui, d'après elle, peuvent facilement s'acheter dans des chaînes de magasins comme Sephora.
Leonard Lauder, président du groupe Estée Lauder, a déclaré avoir remarqué la hausse habituelle au niveau des ventes de rouges à lèvres au cours de la déflation économique après les attaques terroristes aux Etats-Unis le 11 septembre 2001. Selon lui, en période de crise, les gens sont plus disposés à acheter de simples produits comme des rouges à lèvres, qui leur permettent un sentiment d'indulgence plutôt que la culpabilité d'avoir craqué sur des sacs de luxe coûteux. Ce phénomène bien connu dans notre société , est appelé « l'effet rouge à lèvres ».
Juliet Schor, professeur de sociologie, a écrit dans son livre The Over Spent Americans, publié en 1999, que les produits cosmétiques comme les crèmes anti-rides, les hydratants, les ombres à paupière, les poudres, les rouges à lèvres et autres produits pour le visage peuvent fournir pour les clients « l'espoir dans une bouteille », surtout pour les femmes, qui sont « en quête d'un luxe abordable et le frisson d'un achat dans un magasin haut de gamme, tout en se livrant à un fantasme de beauté et de sex-appeal. »
En un mot, « les cosmétiques représentent un échappatoire à la vie quotidienne jugée trop terne », a-t-elle écrit.