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Derrière le rideau : la transmission du théâtre d'ombres chinoises

le Quotidien du Peuple en ligne | 19.04.2018 09h21
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 « Il va sans dire qu'il y a 20 ans, le théâtre d'ombres était très à la mode, même pendant la saison du travail au champ, il ne passait pas un jour sans que je joue à plusieurs reprises ! » Ces paroles sont celles de Chen Kailin, un vieil homme âgé de 69 ans originaire du village de Lutang, dans le bourg-district de Shangli, situé dans la province du Jiangxi. Cet homme qui a vécu l'âge d'or puis le déclin du théâtre d'ombres chinoises est en réalité l'un des transmetteurs de cette tradition qui fait partie du patrimoine culturel immatériel de la province. Or, le vieil homme qui a le théâtre d'ombres chevillé au corps, espère de tout son cœur que cet art puisse être transmis le plus longtemps possible de génération en génération.

Le théâtre d'ombres est un art millénaire qui trouve ses origines sous la dynastie des Tang et qui s'est pleinement épanoui sous la dynastie des Qing. La fabrication des figurines tout comme leur manipulation sont aussi raffinées que complexes. Les marionnettes sont confectionnées à partir de cuir jeune ou d'écailles de poisson et leur fabrication suit diverses étapes : le dessin des silhouettes, le ciselage, la coloration, le laminage, le trempage à l'huile et le tissage. Lors des représentations, les marionnettes doivent être bien attachées au support autour duquel est fixé un rideau, on allume ensuite les lumières pour trouver une réflexion optimale de l'ombre de la marionnette. À chaque représentation, erhu, un instrument à cordes typique en Chine, gong en bronze et tambourin accompagnent la pièce. Celui qui dirige la marionnette doit non seulement la manipuler pour mouvoir son ombre mais doit aussi parler et chanter pour son personnage de façon à faire comprendre l'intrigue de la pièce.

Chen Kailin a commencé à participer aux pièces d'ombres chinoises dès l'âge de 10 ans, il jouait alors des instruments au sein d'une troupe. À ses 30 ans, il partit de lui-même dans le Hunan pour apprendre le théâtre d'ombres. Après plusieurs années, ayant achevé son apprentissage, il retourna dans son village natal et créa sa propre troupe de théâtre d'ombres. « À l'époque, dans le district de Shangli, notre troupe était nombreuse, et nous jouions sans arrêt et quotidiennement », raconte Chen Kailin. Ensuite, avec l'apparition de la télévision et du cinéma, et encore plus depuis la généralisation d'internet, la gloire du théâtre d'ombres perd chaque jour un peu plus de son lustre d'antan.

En 2013, le théâtre d'ombres de Shangli a été inscrit sur la liste du patrimoine culturel immatériel de la province du Jiangxi. Chen Kailin a spécialement aménagé une pièce chez lui, dans son immeuble à un étage, pour y suspendre la plaque intitulée « Lieu de préservation et de transmission du patrimoine culturel immatériel de la province : théâtre d'ombres ». Cette plaque lui a été remise par le bureau de la rédaction de la chaîne d'information locale. Dans cette pièce, Chen a entreposé toutes sortes d'accessoires utilisés dans le théâtre d'ombres. Au mur sont suspendues des notes historiques sur l'âge d'or de cet art. « Tout cela est le fruit du dur labeur de mon père », nous explique Chen Fugui, le fils de Chen Kailin. Après avoir fini le cours élémentaire, Chen Fugui s'est initié à son tour au théâtre d'ombres auprès de son père. Son cousin paternel s'occupe quant à lui de la fabrication des accessoires. Chen Fugui explique que le souhait le plus cher de son père bientôt septuagénaire est que l'enseignement du théâtre d'ombre se poursuive afin que cet art millénaire se transmette aux générations futures. « À ce jour, mon père a formé de nombreux élèves, dont pas mal de jeunes, à son plus grand bonheur », conclut Chen Fugui.

(Rédacteurs :Guangqi CUI, Wei SHAN)
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