Dernière mise à jour à 16h27 le 14/08
La septième édition du prix littéraire Lu Xun a annoncé samedi à Beijing les vainqueurs finaux de la session 2014 – 2017.
Il s'agit du plus prestigieux prix littéraire de Chine, créé en l'honneur de Lu Xun, le célèbre auteur chinois du 20e siècle considéré comme le pionnier de la langue et de la littérature chinoise moderne. L'une de ses nouvelles, Le journal d'un fou, publié en 1918, est la première œuvre écrite en chinois vernaculaire.
Thirty-four individuals claimed awards among seven categories: novellas, short stories, reportage, poems, essays, theoretical reviews and literary translations.
34 individus concourraient pour remporter un prix dans l'une des sept catégories : nouvelle, histoire courte, reportage, poésie, essai, commentaire théorique et traduction littéraire.
Parmi les gagnants de cette année, on retrouve l'écrivain tibétain A Lai qui vit aujourd'hui dans le Sichuan et qui a présenté une nouvelle intitulée L'anneau enchanté. Les essais de Li Juan sur la vie à la ferme dans les environs d'Altay au nord de la région autonome ouïghoure du Xinjiang ont été appréciés par un grand nombre de lecteurs et ont été sélectionnés parmi plus de 200 candidats dans la catégorie des cinq meilleurs essais.
Pour le reportage, les gagnants sont Li Chunlei dont l'œuvre narre l'amitié qui le président Xi Jinping à Jia Dashan, mais aussi Xu Chen pour son reportage sur le sous-marin de recherche en eau profonde baptisé Jiaolong et fabriqué en Chine.
L'écrivain Feng Jicai a gagné grâce à sa série d'histoires courtes.
« Je suis heureux d'avoir reçu la reconnaissance des lecteurs une fois de plus, alors que je viens tout juste de me remettre à écrire, après avoir dédié 20 ans de ma vie à la protection du patrimoine culturel », a déclaré Feng via une publication sur son compte WeChat officiel. « L'écriture est en soi une très belle expérience spirituelle, qui offre par ailleurs des occasions d'échanger avec les autres. »
Li Jingze, critique émérite, écrivain et vice-président de l'Association des écrivains de Chine, se trouve être le président du jury qui est chargé de remettre les prix. Cité par la revue littéraire Wen Yi Bao (le Journal de la littérature et des arts), Li souligne que le concours met en lumière les œuvres des écrivains chinois publiées ces quatre dernières années et montre la façon dont leur travail témoigne des histoires et de l'esprit qui font la Chine d'aujourd'hui.
La traduction littéraire a toujours été une catégorie phare du concours, en effet Lu Xun était un remarquable traducteur qui a principalement travaillé sur des œuvres japonaises et russes et qui a notamment terminé une version du roman Les âmes mortes de Nicolas Gogol.
Cette année, le prix de la traduction a été attribué à quatre œuvres, chacune traduite dans une langue différente : l'espagnol, le français, l'italien et même le latin.
« Les œuvres complètes d'Horace ont été traduites par Li Yongyi directement du latin. C'est une première en Chine. Par ailleurs, Wang Jun a traduit Orlando furioso, œuvre du poète italien de la renaissance Ludovico Ariosto et l'a adapté pour en faire un opéra traditionnel chinois, une adaptation exaltante », rapporte Lu Jiande, intellectuel émérite et traducteur à l'Académie chinoise des sciences sociales.
Le premier prix Lu Xun a été remis en 1997 pour récompenser les œuvres remarquables publiées entre 1995 et 1996, depuis le prix littéraire connaît des cycles de trois ans.
Cependant, le prix a connu plusieurs polémiques par le passé concernant certains poètes récompensés et des problèmes au niveau du processus d'évaluation.
Le Journal de la littérature et des arts rapporte que le jury a révisé les règles d'évaluation des œuvres afin de rectifier les problèmes rencontrés auparavant.