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| Zhang Xuyang, Directeur général du département des opérations de détail de la China Everbright Bank, est interviewé au sujet du « Rapport sur le développement du financement des petites et micro-entreprises ». [Huang Yiming / China Daily] |
Les petites et micro entreprises chinoises sont encore aux prises avec un climat commercial morose, et elles ont le plus grand besoin de prêts à long terme plutôt qu'à court terme, selon un rapport fondé sur un sondage publié samedi, au Forum de Boao pour l'Asie.
Sur les 1 000 petites et micro-entreprises interrogées à travers la Chine, 56,7% ont déclaré que leurs commandes ont diminué ou sont demeurées inchangées l'an dernier par rapport à 2011, et 57,7% ont déclaré une baisse ou une stagnation de leurs bénéfices en 2012. En outre, 49,9% se sont plaints d'une instabilité de la main-d'œuvre.
L'enquête a révélé qu'un tiers des PME ont besoin de prêts à moyen et à long terme pour moderniser leurs équipements ou pour investir dans de nouveaux produits, tandis que 63,3% disent que les prêts qu'elles ont reçus étaient de courte durée, moins d'un an.
« Ceci est en contradiction avec le fait que stimulées par une concurrence accrue, 39,3% des PME ont envisagé l'amélioration de la qualité de leurs produits, 43,9% des PME ont envisagé d'étendre leur chaîne de production et 27,7% ont songé à la mise à niveau de leur technologie », a déclaré Ba Shusong, un expert bancaire au Centre de recherches pour le développement du Conseil des Affaires de l'Etat, qui a dirigé les recherches.
Une des révélations de ce rapport est que, bien que 66,7% des PME considèrent les prêts bancaires comme une mesure de financement primaire, 62,1% d'entre elles n'en ont pas actuellement.
Yao Wang, Président exécutif de l'Institut de recherche du Forum de Boao pour l'Asie, estime que les PME ont peu d'espoir d'obtenir des prêts bancaires.
« L'enquête a montré que la plupart des PME n'ont pas de prêts bancaires. Elles ne s'attendent pas à pouvoir obtenir un prêt auprès des grandes banques. C'est lamentable », a déclaré M. Yao.
En conséquence, les PME ont demandé du financement auprès de membres de la famille et d'amis -24,3% des micro-entreprises et 7,5% des petites entreprises. Elles sont beaucoup moins conscientes des multiples nouvelles méthodes de financement : 38,8% des PME, par exemple, ne savent rien des hypothèques sur actifs incorporels.
Bien que le taux officiel de prêt sans intérêt des banques soit inférieur à celui des sociétés de prêt de petites sommes, 31,8% des PME considèrent les prêts bancaires comme le moyen de financement le plus coûteux, contre 27,1%pour les sociétés de prêt de petites sommes.
C'est parce que de nombreuses banques imposent plusieurs conditions préalables pour accorder des prêts aux PME, exigeant par exemple qu'elles déposent d'abord une certaine somme d'argent à la banque avant de pouvoir obtenir un prêt, ce qui fait augmenter le coût des emprunts, selon M. Ba.
D'autres difficultés concernant les prêts bancaires aggravent les problèmes, selon les PME, comme les longs délais d'attente pour obtenir des prêts (45,8%) ou l'incapacité de fournir une garantie ou une sécurité suffisante (41,1%).
Pour répondre à ces problèmes, le rapport appelle à innover dans les financements bancaires et les garanties exigées, et à développer de nouveaux modes de financement. L'enquête a révélé que 62% des patrons de PME n'ont jamais utilisé les banques privées ou les services VIP de gestion de patrimoine, ce qui laisse entendre que, pour les banques, il y a un potentiel considérable dans ces domaines.
« Traditionnellement, les prêts et les services de gestion de patrimoine sont gérés séparément au sein des banques. S'ils fusionnaient les deux, d'énormes possibilités seraient offertes », a dit M. Ba.
Il a également suggéré un « financement de la chaîne industrielle », dans lequel les PME pourraient obtenir des prêts auprès de leurs connexions amont ou en aval, qui ont une connaissance suffisante de leur situation financière et de crédit.
Les sociétés de prêt de petites sommes et les prêts proposés par des sites d'entreprises à clients ont également été recommandées.
Malgré les difficultés, M. Ba a dit qu'il a vu des signes encourageants de banques offrant des services financiers aux PME
« Il y a trois ou cinq ans, le financement des PME était tout simplement discuté entre banquiers. Maintenant les banquiers me disent de plus en plus en privé que, stimulées par des marges d'intérêts plus étroites et une concurrence accrue, le financement des PME change, passant du discours à l'action concrète », a déclaré M. Ba.
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