Le Premier ministre portugais Pedro Passos Coelho a déclaré dimanche que son gouvernement envisage de réduire davantage les dépenses publiques dans le cadre des mesures de renflouement, au lieu d'augmenter les impôts.
Dans une déclaration, Passos Coelho a affirmé que "le gouvernement n'acceptera pas d'augmentation des impôts si c'est la solution que la cour constitutionnelle préfère".
L'augmentation des impôts risque de "gravement compromettre nos chances de réaliser un redressement opportun de l'économie et la création d'emplois", a-t-il déclaré.
Deux jours après que la cour constitutionnelle s'est déclarée contre les coupures des salaires du secteur public dans le budget de 2013, le chef du gouvernement a souligné qu'il allait accélérer le processus de réduction des dépenses, au lieu d'augmenter les impôts pour compenser l'arrêt de la cour constitutionnelle.
"Pour compenser le déséquilibre, nous devons recourir cette année à des mesures visant à réduire les dépenses dans la sécurité sociale, la santé, l'éducation et les entreprises publiques", a-t- il dit.
Le Portugal "ne peut pas attendre l'Europe pour régler ses problèmes", a indiqué Passos Coelho, qui a déploré que la décision de la cour constitutionnelle a mis le pays dans une position fragile pour les négociations.
La décision de la cour "va à l'encontre des objectifs du gouvernement et aura des conséquences pour le pays", a-t-il affirmé.
Le même jour, le Parti socialiste, principal parti d'oppostion, a réaffirmé son appel pour la tenue d'élections anticipées.
Le Portugal applique des mesures d'austérité pour bénéficier d'un prêt de 78 milliards d'euros (101 milliards de dollars) de la troïka composée de l'Union européenne, du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque centrale européenne.
Selon les estimations officielles, l'économie portugaise devrait réaliser un taux de croissance de 2,3% cette année alors que le taux de chômage atteindrait 18,2%.